Avant-Première VO: Review Mockingbird #1
10 mars 2016[FRENCH] Mockingbird vole pour la première fois de ses propres ailes, dans cette nouvelle série solo où elle arrête de se définir par rapport aux autres. Chelsea Cain et Kate Niemczyk font le point sur certains évènements qu’a vécu l’héroïne ces dernières années sans que les auteurs des différents titres Avengers aient pris le temps d’en gérer les retombées. Où en est cet agent du S.H.I.E.L.D. très spécial ? C’est par ici que ça se passe…
Mockingbird #1 [Marvel Comics]
Scénario de Chelsea Cain
Dessins de Kate Niemczyk
Parution aux USA le mercredi 9 mars 2016
Sur la base de ce que l’on a pu voir ces derniers mois, ce serait très étonnant que Mockingbird s’impose dans le top des ventes. Dans un contexte où même Carol Danvers, Captain Marvel, personnage connu et pratiqué depuis des années, peine à s’imposer, ce serait quand même surprenant que Mockingbird fasse des étincelles, ceci dit sans que cela implique la qualité du titre. Je ne m’attends pas à une série Mockingbird de cinquante numéros. MAIS en attendant, et dans les limites de ce contexte, Chelsea Cain et Kate Niemczyk effectuent un démarrage vraiment très intéressant et dense, dans la lignée du récent numéro spécial consacré à l’héroïne pour les 50 ans du S.H.I.E.L.D. Je disais de Black Widow #1 qu’on nous montrait beaucoup la protagoniste en action sans établir grand-chose. Ici, la situation est renversée : on aurait tendance à banaliser la chose mais cette chère Bobbie Morse est une sorte de cobaye humain, ayant reçu conjointement une variante du serum du super-soldat et l’Infinity Formula de Nick Fury sr. Personne ne sait exactement quels peuvent être les effets secondaires et Mockingbird est donc suivie médicalement au cas où… Alors qu’elle, justement, se rend que quelque chose ne tourne pas du tout rond mais préfère se taire plutôt que d’être mise sur la touche.
« I know 80 different ways to kick you in the head »
Chelsea Cain a clairement fait ses devoirs et s’est retapé la carrière de Bobbie depuis les toutes premières cases. Même l’allusion à des possibles perceptions parapsychiques nous ramène à ses apparitions initiales dans Astonishing Tales (cf. Comic Box #99 pour ceux qui ne verraient pas de quoi je veux parler). Il y a aussi beaucoup d’humour et de second degré, aussi bien dans le scénario que dans la manière qu’à la dessinatrice de se démarquer d’un contexte sérieux. Mockingbird se caractérise d’emblée par son don pour le sarcasme et l’autodérision, qui s’applique aussi à des éléments chers à Marvel (même la notion de Tahiti, que les Agents du SHIELD ont rendu insupportable sur le petit écran, trouve ici une utilisation marrante, lourde de sous-entendu. Cain et Niemczyk y vont même à fond et assument même, à un moment, la ressemblance avec… Black Canary ! Mockingbird, la série, démarre de manière intéressante, avec un positionnement qui ne fait pas doublon avec des choses existantes (parce que des fois, sous couvert de diversité, bonjour les clichés). Bonne pioche aussi pour le fait de ne pas s’être sentie obligée de nous ressortir les « ex » comme une manière incontournable de définir l’héroïne. Curieux de voir quelle route l’histoire va prendre.
[Xavier Fournier]
Je n’ai jamais aimé ce personnage falot dont la seule bonne chose fut d’épouser un jour Hawkeye !
Jean François Lambelet, justement, c’est l’occasion de lui faire faire autre chose que se définir par rapport à Hawkeye. Vous voici obligé d’acheter cette série pour la voir faire autre chose. Sinon dans le cas contraire cela voudra dire que vous n’aimiez que la version « falote » 😉