Avant-Première VO: Review Moon Knight #2
4 avril 2014[FRENCH] Deuxième numéro assez surprenant pour le Moon Knight de Warren Ellis et Declan Shalvey. Le personnage y est en effet utilisé presque à minima, au bénéfice d’une mise en scène assez particulière qui occupe près d’une moitié de l’épisode. Un parti pris intéressant pour peu qu’on rentre dedans… et dans lequel on pourrait reconnaître, en creux, une précédente création du scénariste.
Moon Knight #2 [Marvel Comics]
Scénario de Warren Ellis
Dessin de Declan Shalvey
Parution aux USA le mercredi 2 avril 2014
Dans le premier épisode, Warren Ellis a établi un Moon Knight avec de nouvelles méthodes et, peut-être, de nouvelles relations avec son « patron mystique »… Si bien que je m’attendais voir cette fois une poursuite de ces liens. Quelqu’un assassine les uns après les autres les employés d’un bureau et… toute la première partie du numéro est comme une chorégraphie de cases et de situation. Ce qui prend une certaine place, c’est certain. On n’est donc plus du tout dans une optique de reconstruction du personnage central (Moon Knight) pour se concentrer sur une affaire atypique. Le style de Declan Shalvey me semble différent du numéro précédent, ce qui tend à souligner le fait qu’on est dans une autre phase…
Si on y regarde bien, Warren Ellis donne ici une sorte de reflet dans le miroir de sa série Red, sur fond d’agents spéciaux mis à la retraite. Mais pas de la même manière bien sûr. En raison du parti pris graphique des premières pages l’histoire se lit vite mais elle n’est pas désagréable et forte, même si c’est par petites touches (quand Moon Knight explique pourquoi on ne peut pas le blesser, pas exemple…). J’aime bien, également, l’autre version du costume qu’utilise Shalvey ici. Elle est à la fois classique et neuve, tout en faisant référence à la tenue de l’époque Vengeance of Moon Knight. Le seul défaut peut-être c’est qu’en ayant passé tant de temps sur le meurtre, la présence scénaristique de Moon Knight s’en trouve réduite à un minimum. En un sens on pourrait tout aussi bien écrire la même histoire avec Batman ou Daredevil. A moins que ce soit aussi une sorte de message de l’auteur. Mais ça laisse un peu perplexe.
[Xavier Fournier]