Avant-Première VO : Review Moon Knight #25
17 décembre 2008[FRENCH] Moon Knight est poussé dans ses derniers retranchements, talonné par les Thunderbolts qui ont senti le goût du sang et entendent bien en finir avec leur proie. Mais l’ex-mercenaire devenu milliardaire Marc Spector n’a pas prévu de leur faire de cadeau et, s’il doit disparaître, il leur rendra la tâche difficile jusqu’au bout. Une fois encore Mike Benson s’avère excellent sur ce titre, avec un certain esprit de synthèse et un don pour camper des personnages tels que Bullseye.
Moon Knight #25 [Marvel]
Scénario de Mike Benson
Dessin de Mark Texeira
Sortie américaine le mercredi 17 décembre 2008
Norman Osborn a décidé d’en finir avec Moon Knight. Dans les faits, Bullseye a reçu pour mission d’étriper le héros au costume blanc et l’ennemi traditionnel n’a pas dans l’intention de faire de quartier. L’épisode commence ainsi directement par le vif du sujet, ces deux athlètes hors normes se lançant dans ce qui ressemble bien à un combat à mort. Bon, que Bullseye, le type qui a donné tant de mal à Daredevil, soit mis par moments en difficulté par Moon Knight, on pourrait trouver ca gros mais d’une part c’est plus un « sniper » qu’un adepte du corps à corps. Et à l’inverse Moon Knight sait qu’il ne peut le dominer que sur de brèves périodes. C’est donc à l’usure que ce Bullseye très bien écrit par Benson va travailler sa proie. La scène ou Bullseye fonce à moto dans New York en chantant du Talking Heads est d’ailleurs particulièrement bien vue car on ignore, finalement, s’il chante pour lui ou pour évoquer Moon Knight.
Moon Knight est le Batman de Marvel et en même temps, justement, Moon Knight n’est pas Batman. Disons que les deux personnages ont une base commune mais que dans des situations similaires leurs décisions sont différentes. Après tout, ce que Moon Knight a fait à Bushman et à Black Spectre, Batman s’est toujours refusé de le faire au Joker. Il y a quelques mois Moon Knight pouvait être comparé au film Batman: The Dark Knight de manière à mesurer le fossé qui séparait les deux héros pourtant si similaires en d’autres endroits. Cette fois, The Death of Marc Spector est d’une certaine manière le reflet de Batman: RIP dans un miroir déformant.
Comme dans RIP, le héros est acculé, démasqué. Sa base est envahie et ses amis se sont éloignés (ou ont été éloignés de lui) dans les mois précédents. Comme dans RIP, le personnage nocturne a un plan, une sorte de fonctionnement qui se déclenche à partir du moment où il touche le fond. Comme dans RIP, il y a un ressort qui repose sur le côté schizo du héros. Comme dans RIP, enfin, il y a une explosion vers la fin… Mais l’ordre de ces éléments est totalement différent. Mike Benson gère très bien son personnage et trouve le moyen de revenir vers des fondamentaux du concept tout en le détachant de la « compétition ». On est vraiment curieux de voir dans quelle direction il va reconstruire la série à partir du prochain arc…
[Xavier Fournier]