Dessin de Kevin O’Neill
Parution aux USA le mercredi 27 février
1925. Janni Dakkar est devenue d’une certaine manière le nouveau Capitaine Nemo, dirigeant un Nautilus désormais peuplé de tout un équipage (dont plusieurs membres font, forcément, référence à la littérature. Décidant de dépasser l’ombre paternelle, elle décide alors d’entreprendre le voyage qui, en d’autres temps, avait rendu fou le précédent capitaine de l’engin. Mais si le périple représente déjà un grand danger en lui-même, il intervient après que Janni ait vexé une terrible et mystérieuse souveraine. Les fidèles de cette dernière décident alors d’en fini avec la jeune femme et son équipage. Ils poussent quelques aventuriers américains à la traquer jusque dans l’Antarctique… Mais ce qui l’attend là-bas est sans doute encore plus affreux !
Nemo: Heart Of Ice est un exercice de style radicalement différent des League of Extraordinary Gentlemen: Century dans le sens où dans cet autre projet Alan Moore avait préféré faire progresser certains de ses personnages d’époque en époque, tout en adaptant la tonalité des références. C’est à dire que plus on approchait de l’ère moderne et plus les allusions touchaient la radio ou la télévision. Et en un sens c’était assez courageux de la part de Moore de tant jouer avec son concept. Mais ceux qui avaient aimé la Ligue des Gentlemen Extraordinaires (attention ! On parle bien de la BD, seule digne d’intérêt, et pas du naufrage que fut le film du même nom) pour son côté littéraire du dix-neuvième siècle, un peu pulp, avaient des raisons de rester sur leur faim. Ici, c’est donc l’inverse. Moore et O’Neill retrouvent une ambiance bien plus proche des premières miniséries de la League malgré le fait que le groupe en tant que tel en est absent. En un sens cette exploration polaire me fait un peu penser à l’évocation de Mars dans la deuxième mini LOEG, quand le scénariste avait regroupé autant de concepts martiens qu’il le pouvait, de la Guerre des Monde à John Carter. Ici aussi, il a peuplé la banquise de créatures sorties de l’esprit de romanciers depuis longtemps disparus. Et Lovecraft, en particulier, est de la fête… Mais on y trouve aussi quelques créations d’Herman Melville ou du moins connu Jacques Futrelle. Oui, l’album est une nouvelle fois riche en allusions mais rien qui ne soit vraiment handicapant pour la compréhension. Certes Janni « Nemo » ne fait pas partie du cercle initial de la League mais il y a vraiment un sentiment de retrouvailles, d’expansion de l’univers originel, là où Century était plus une mutation… Même Kevin O’Neill semble canaliser graphiquement l’esprit des premiers projets. Dans l’état, j’espère que les auteurs nous donneront encore d’autres spéciaux de ce genre…
[Xavier Fournier]
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