Dessin de Jeremy Roberts
Parution aux USA le mercredi 9 juillet 2014
Choisissez votre angle : Le Suicide Squad c’est, selon ce que vous préférez, la version super-vilaine de Mission Impossible ou des douze salopards. Relancé en 2011 avec le reste de la gamme DC, le groupe n’a connu qu’un succès mitigé mais on peut comprendre que DC n’attende pas beaucoup avant de se remettre à l’œuvre. La série solo d’Harley Quinn est désormais un des titres les plus populaires du marché. En ajoutant des figures comme Deathstroke, Joker’s Daughter ou Black Manta, l’éditeur fait un peu monter les enchères. Maintenant, il faut bien dire que, dès les premières pages, ce New Suicide Squad patauge un peu. D’abord, il y a le fait qu’il y a désormais deux double emplois dans le groupe. Comprenez par là qu’il y a quatre personnages où il ne devrait y en avoir que deux. Est-ce que l’on a vraiment besoin de deux filles-clowns hystériques et de deux assassins ? Même certains personnages secondaires s’en étonnent et il va vite falloir autre chose pour que cela tienne. Niveau dessin, Jeremy Roberts donnerait sans doute un bien meilleur résultat s’il était aidé par la mise en couleurs. Ce n’est pas le cas. Les tonalités sont balancées de manière grossière (si vous avez le comic-book sous la main, regardez la sixième page et les effets « d’aérographe » sur le visage d’Amanda). En matière de couleurs, c’est carrément rétrograde.
Malgré la présence de Black Manta, cette nouvelle série a sans doute le tort de ne pas trop se reposer sur les retombées récentes de Forever Evil (qui a dû bousculer beaucoup les choses pour la pègre). Si bien que tout cela fait planplan et que l’on se demande pourquoi le nouveau patron du Squad a l’air si content de lui. Son identité, d’ailleurs, est un des points d’intérêts du numéro mais en « charisme » pur ces scènes peinent à rivaliser avec le boss croisé dans Grayson. Mais le vrai problème est l’incohérence des missions. Parce que la Russie se comporte mal, le Suicide Squad reçoit pour mission de détruire son ministère des affaires étrangères et d’assassiner un industriel. Et ? Il y a quelqu’un, quelque part, qui pense que ces objectifs vont aboutir à une utilité quelconque ? C’est simpliste au possible. Caricatural, même. Tom Clancy peut être tranquille, ce ne sont pas ces « black ops » qui vont venir détrôner ses personnages. Composer une série parce que les personnages sont populaires dans le multimédia, c’est une chose. Cela fait le casting. Mais ce serait bien de penser à mettre du sens, de la profondeur, là-dedans.
[Xavier Fournier]
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