Avant-Première VO: Review Nightwing #9
21 mai 2012[FRENCH] Dans le cadre de Night of the Owls, Nightwing est bon pour affronter son propre aïeul. Autrement dit le Talon qui, dans les premiers numéros du Batman de Snyder, a tant tenu tête au mentor de Dick. L’occasion de rajouter un pan d’Histoire à la généalogie des Grayson…
Nightwing #9 [DC Comics]
Scénario de Kyle Higgins
Dessins d’Eddy Barrows et Andres Guinaldo
Sorti aux USA le mercredi 16 mai 2012
Depuis le début de l’actuelle série, Kyle Higgins a creusé le passé de Dick Grayson, en particulier tout ce qui touche à l’historique de sa famille dans le monde du cirque. Il y a deux ou trois épisodes de Batman, on découvrait que le Talon qui avait donné du fil à retordre à « l’homme chauve-souris » était en fait un ancêtre de Dick. D’où un passage imposé, ce mois-ci, pour recoller les morceaux de cette saga familiale et tout inscrire dans une même cohérence. On a droit, ainsi, aux origines de Talon, héros d’une classe modeste « pas assez bien pour fréquenter les riches » mais s’est finalement retrouvé à servir de tueur programmé pour une caste de la haute société. Le mois dernier j’avais un peu tiqué qu’on retrouve dans Nightwing un Talon qu’on venait de voir attaché dans la Batcave et, jusqu’à preuve du contraire, partie prenante dans l’assaut contre Batman. On ne comprenait pas trop non plus comment les Talons pouvaient ignorer que Bruce est Batman avant d’attaquer la Batcave alors que celui-ci savait à l’évidence que Dick est Nightwing. Tout ça s’articule pourtant assez bien avec une explication simple. Ce Talon là a profité de son séjour dans le bat-repaire pour réaliser ses attaches familiales avec le jeune héros et est bien décidé à rectifier ce qu’il voit comme un affront. Reste qu’on a quand même l’impression que Nightwing vient à bout un peu facilement d’un adversaire qui avait mis à mal Batman lui-même. Allez, on dira que Dick a profité de ce que Bruce avait pu apprendre sur l’adversaire…
Pour les dessins, Eddy Barrows partage ce mois-ci le boulot avec Andres Guinaldo, ce qui explique une certaine rupture vers la fin. Les deux styles ne sont pas forcément à l’opposé l’un de l’autre (on a vu plus « violent » comme contraste entre deux artistes) mais les dernières pages s’inscrivent forcément moins bien dans le ton initié par Barrows. Et comme elles mettent en images une scène et une conclusion qu’on peut trouver un peu rapide, Nightwing #9 donne l’air d’être un peu « léger » dans sa conclusion. Peut-être aussi que le tie-in avec Night of Owls aurait profité à avoir plus de place (disons au moins un épisode en plus) avec des implications un peu plus marquantes que « c’est mon aïeul mais peu m’importe ». Malgré ces réserves Nightwing reste cependant une sympathique lecture…
[Xavier Fournier]