Avant-Première VO: Review Nola #1
10 novembre 2009[FRENCH] Une histoire de vengeance sur fond de Nouvelle-Orléans ravagée par les inondations. Voilà comment débute cette nouvelle mini-série des studios Boom! mettant en scène une héroïne bien décidée à ne pas faire dans la pitié. Avec ce premier numéro tous les éléments ne sont pas encore connus mais une chose est sure : Nola a la rage !
Nola #1 [Boom]
Scénario de Chris Gorak et Pierluigi Cothran
Dessin de Damian Couceiro
Publié aux USA le mercredi 18 novembre 2009 (attention, Boom nous a fournit l’épisode une semaine avant sa sortie, inutile de la chercher dans les bacs des comic-shops à partir du 11 novembre. De toute manière c’est férié !).
Sur le pont qui mène à une Nouvelle-Orléans envahie par les eaux, la mystérieuse Nola, femme cagoulée qui a visiblement des choses à faire payer à certaines personnes, se frotte à un barrage de police. Tandis que le ton monte, elle se replonge dans les circonstances qui ont fait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui. Nola, c’est un peu un personnage à mi-chemin entre la « Bride » de Kill Bill (pour le goût prononcé pour la vengeance) et Painkiller Jane (pour les habitudes vestimentaires). Tout ça sur fond de métropole abandonnée par le système. Encore que les flashbacks auront tôt fait de souligner que la sauvagerie n’a pas besoin d’un cataclysme naturel pour entrer en scène et qu’on est finalement assez facilement agressé ou sacrifié sur l’autel de l’avarice et de l’ambition des autres. Dès ce premier épisode, on voit bien le point de départ des ennuis de Nola. On ne nous montre pas tout mais on devine une partie de la suite. Ce qui est clair c’est qu’à partir de là on entre pratiquement dans le cadre d’une certaine « justice biblique » où l’héroïne exerce son droit à réclamer ce qui est juste. Et dommage pour vous si vous tentez de lui barrer la route.
A bien des égards le style du jeune dessinateur argentin Damian Couceiro est plus proche de la production européenne que des poncifs habituels des comics. Cela contribue cependant assez bien à l’ambiance de la série, aidant à la mettre à part. Ce n’est pas la première fois que les productions de Boom! font allusion aux inondations de la Nouvelle-Orléans (Remnant me vient par exemple à l’esprit). Ce n’est pas non plus la première fois que l’éditeur nous propose une héroïne avec une forte personnalité. Le mélange des deux tendances semble prometteur même si, pour l’instant, on n’a pas encore toutes les explications quand à la colère de la dame. A lire comme on regarderait un film d’action, si possible avec un peu de Public Enemy ou de Bodycount en fond sonore tant cela ressemble à une histoire qu’un des deux groupes pourrait raconter dans une de ses chansons…
[Xavier Fournier]