Dessin de Mike Deodato
Parution aux USA le mercredi 4 juin 2014
La problématique d’un crossover dans les comics est que, à force d’en avoir lu un certain nombre, on a tendance à s’ennuyer ferme… et à douter de la permanence des événements lorsqu’il se passe quelque chose. Justement, il se passe des choses dans ce numéro. D’abord, la découverte déjà annoncée de secrets personnels qui chamboulent la vie de certains héros. Là-dessus, Jason Aaron la joue « light » ou tout au moins discret, en laissant le soin aux auteurs de chaque série concernée de revenir plus en détail. Par contre, il véhicule très bien le sentiment de traumatisme. On ne sait pas forcément ce que certains des héros ont appris (les phrases sont cependant assez explicites) mais l’impression du « game-changer », d’une priorité qui devient personnelle, est là. Et ça ne fait pas l’affaire d’un Nick Fury qui n’est pas dans la confidence (et j’ai bien l’impression de comprendre pourquoi, bien que ce ne soit pas proprement expliqué dans l’épisode). C’est un bon coup de pied dans la fourmilière et il va falloir voir ce que les autres auteurs en retireront. Mais comme souvent ces derniers temps la chronologie des différentes séries pose un peu question. Si tout cela se passe avant les événements récents d’Avengers, j’ai du mal à croire que les relations Banner/Stark soient ce qu’elles sont. Et si c’est après, cela ne colle pas vraiment. Mais le potentiel est là. Des vérités sont dites et ont l’avantage de ne pas être un reboot ou même pas totalement une « retcon » (continuité rétroactive). on ajoute à ce que les héros ne savaient pas et eux-mêmes sont conscients de ces révélations. C’est une base solide.
Par contre, un défaut apparent de narration, venant soit du dessin de Deodato soit de la colorisation de Frank Martin, est que l’on peine à différencier le « boss » des détachements secondaires et le Nick Fury qui aide les Avengers. En fait si la page d’entrée n’expliquait pas qu’il s’agit de deux personnages différents, la confusion serait même sans doute totale. À se demander, d’ailleurs, si c’est bien le cas et si l’on ne nous indique pas ainsi un gros élément du scénario. À ce stade, Original Sin nous indique d’un coup un gros suspect. Un suspect tellement apparent d’un seul coup que l’on sait que c’est un peu comme quand Dr. House trouve la maladie au bout de 10 minutes d’épisode. En général, cela lui laisse trois quarts d’heure pour changer au moins deux fois d’avis. Là, c’est un peu pareil, même si la conclusion, spectaculaire et violente, semble indiquer un virage irrémédiable. Encore que. À ceux qui se fieraient un peu trop aux apparences, j’ai envie de dire que… « La Mort Dérange ». Enfin, je me comprends, on en reparlera sans doute par la suite, quand les choses seront dites.
[Xavier Fournier]
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