Dessin de Mike Deodato
Parution aux USA le mercredi 13 août 2014
Nick Fury est l’être le plus dangereux de l’univers Marvel. Jason Aaron aura bien enfoncé le clou ces trois derniers épisodes et le montre plus frontalement cette fois. Mais le scénariste a sans doute perdu trop de temps, d’autant que par ailleurs les choses ne sont toujours pas éclaircies sur la circonstance de la mort du Watcher. Avec une seule livraison de la série à venir, ce combat, nécessaire pour faire remonter le quota d’action, provoque une certaine forme d’embouteillage. En y regardant bien, il est dommage qu’Aaron ne se soit pas gardé quelques secrets pour la minisérie centrale et que les révélations de Thor, Spider-Man et des autres soient gérés ailleurs. Du coup, Original Sin manque un peu de « matériel » sur ce front (alors que des Black Widow ou Cap America ne doivent pas manquer de secrets non plus). La série est intéressante parce qu’elle n’a pas du tout le rythme habituel des crossovers Marvel. Mais cette qualité est aussi un défaut vu le nombre de choses qui sont encore dans l’air (le sort des trois malfrats, le remplacement de Nick Fury que l’on nous a largement spoilé, la décision des candidats, la fin des flashbacks sur la mort d’Uatu, la fin du combat…). L’important c’est la chute, dans ce genre d’events comme ailleurs. Mais là Aaron semble s’orienter vers un « quitte ou double » pour la prochaine fois. C’est intéressant, oui, mais pas totalement rassurant.
Si l’épisode est prenant et comporte quelques scènes qui vont avoir des retombées, il y a en effet un problème de structure, quand on met dans la balance que Cap et Iron Man reprochent à Nick de les avoir manipulés. Et finalement c’est là que le bat blesse. Pour un type qui a des décennies d’avance et désormais des secrets à ne plus savoir qu’en faire, Fury a finalement été un très mauvais manipulateur sans que le scénario semble le réaliser. Fury aurait pu envoyer son monde sur de fausses pistes, faire disparaître des traces, des indices. Au lieu de cela le maître-manipulateur s’est pratiquement peint sur le torse une cible marquée « c’est ici ! ». Un type avec les connaissances, la technologie et l’antériorité de Fury devrait tenir du Tao d’Alan Moore dans Wildcats, peut-être aussi d’Ozymandias. Et là ce n’est pas l’impression que ca donne, même si par ailleurs la bataille est très bien chorégraphiée par Deodato. À ce stade, Jason Aaron ne s’est pas totalement égaré. Ce n’est pas une bérézina. Je préfère largement lire cet Original Sin #7 plutôt qu’un numéro de Fear Itself ou d’Age of Ultron. Mais le scénariste empile quelques handicaps dans l’histoire qui me rendent un peu craintif pour ce qui est de la conclusion. On verra cela la prochaine fois.
[Xavier Fournier]
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