Avant-Première VO: Review Phantom Stranger #42
22 janvier 2010[FRENCH] Au chapitre des titres ressuscités à l’occasion de Blackest Night, le Phantom Stranger signe pour un épisode de plus à sa série des années 70. Un passage pas obligatoire pour les lecteurs du crossover mais qui permet néanmoins de mesurer l’impact de l’événement sur la frange mystique de l’univers DC.
Phantom Stranger #42 [DC Comics]
Scénario de Peter Tomasi
Dessin de Ardian Syaf
Sortie aux USA le mercredi 20 janvier 2010
L’épisode de Phantom Stranger de cette semaine est, malgré ce #42 qui orne la couverture est donc essentiellement une sorte de one-shot qui poursuit de manière artificielle une série disparue depuis plusieurs décennies. Dans cet exercice de style, le Phantom Stranger est un peu l’opposé du numéro de Suicide Squad publié il y a deux semaines. Ce dernier était avant tout et surtout le début d’un arc des Secret Six « packagé » (et d’ailleurs *bien* packagé, mais ce n’est pas le débat) pour faire vibrer la corde de la nostalgie mais dont l’objectif restait la série régulière de Gail Simone. Ici, la donnée est toute autre puisque des personnages comme le Phantom Stranger, Deadman ou même, dans une moindre mesure, le Spectre, sont quand même en retrait de l’univers DC depuis quelques temps. Paradoxalement cela laisse plus de liberté à Peter Tomasi pour créer une histoire qui leur est propre. Et dans le même temps cet avantage aura donc pour certains un petit défaut : il est certain que si vous achetez ce numéro attirés seulement par la perspective de Blackest Night sans pour autant spécialement connaître le Phantom Stranger, vous allez vous sentir un peu perdu. Non pas qu’il y ait un piège en termes de continuité. A part le fait qu’il est sans doute mieux d’avoir lu Blackest Night: Batman pour mieux comprendre la situation de Deadman, il n’est pas nécessaire d’avoir fait de savantes études dans le passé de DC pour tout comprendre.
Non, le fait est que l’épisode s’adresse sans doute mieux à ceux qui s’intéressent déjà au Phantom Stranger, qui sont déjà sensibilisés à ses caractéristiques. Du coup Peter Tomasi ne tente pas spécialement de traiter la chose comme un one-shot ou de convertir les lecteurs au Phantom Stranger. C’est une aventure de plus qui s’inscrit dans le cursus du personnage. Si vous ne connaissiez pas ce cursus, vous aurez un peu l’impression qu’on vous raconte les mésaventures d’un inconnu. Par ailleurs, il est vrai que l’épisode ne comporte pas réellement un rebondissement nécessaire à la compréhension du « Blackest Night global ». Pour autant pour ceux qui auraient un peu pratiqué le Phantom Stranger (par exemple à l’occasion de la mini-série de Mike Mignola il y a déjà un bon nombre d’années), il s’agit de retrouvailles avec un personnage pourvu de beaucoup de charisme et qui mériterait d’avoir plus souvent ses propres exploits chroniqués dans le cadre de l’univers DC.
[Xavier Fournier]