Avant-Première VO : Review Poe #3
16 septembre 2009[FRENCH] Edgar Allan Poe et son frère sont toujours aux prises avec « The Red Death » (« La Mort Rouge ») dans des événements qui évoquent à plein gaz des bribes des romans originaux de Poe. Golem et pièges spectaculaires attendent la fratrie tandis qu’on commence à parler de ressusciter les morts… Du fantastique de pure souche mais qui, mis en image, prend peut-être un certain côté grand-guignolesque ?
Poe #3 [Boom!]
Scénario de J. Barton Mitchell
Dessins de Dean Kotz
Sortie américaine le mercredi 16 septembre 2009
Edgar Allan Poe pleure l’amour de sa vie. Son ennemi, The Red Death, aussi. L’un a choisi de se réfugier dans la mélancolie, l’autre de recourir à l’occulte et tout çà se télescope dans cet épisode autour du possible retour des femmes concernées. En un sens, d’ailleurs, cette interrogation sur la mort et la manière de la transgresser est assez raccord avec le propos de la récente minisérie The Unknow. Il y aurait presque une sorte de crossover à trouver.
Ne nous y trompons pas. La lecture de Poe est plutôt agréable et intéressante. De l’évasion telle qu’on est en droit d’en attendre d’un comic-book. Pour autant, à l’usure, on serait tenté de tempérer les annonces qui entouraient la série, nous promettant une intrigue à la Hellboy. Je pense plutôt que « Poe » (la BD, pas l’auteur) se rapproche plutôt de l’ambiance des films « la Momie » (en particulier le deuxième de la trilogie, où il est question également de ramener une « dulcinée ») ou d’un serial des années 30 sans qu’on puisse pour autant parler d’une comédie. L’effet n’est pas désagréable, il faut juste savoir ce qu’on demande à la série et lui coller dessus l’étiquette Hellboy n’est pas forcément un service à lui rendre. Aux dessins Dean Kotz est d’une grande lisibilité, les expressions de ses personnages sont efficaces et son style est détaillé, approprié à une atmosphère d’un autre siècle. Plutôt sympa mais les amateurs d’un fantastique « sérieux » seront sans doute décontenancés par des éléments comme les chiens golems…
[Xavier Fournier]