Avant-Première VO: Review Predator vs. Judge Dredd vs. Aliens #1

[FRENCH] Il n’y pas d’époque à l’abri des Predators ou des Aliens. Le futur de Judge Dredd est sur le point de l’apprendre, avec ce crossover/combat où John Layman et Chris Mooneyham ont la bonne idée d’exploiter l’univers de Dredd et de ne pas directement passer par la case combat. Mais elle arrive, rassurez-vous !

Predator vs. Judge Dredd vs. Aliens #1 [Dark Horse Comics] Scénario de John Layman
Dessins de Chris Mooneyham
Parution aux USA le mercredi 27 juillet 2016

Le premier choc est graphique : en l’espace de quelques pages le dessinateur Chris Mooneyham retrouve l’ambiance et l’énergie de l’ancien crossover Batman/Predator, avec un trait qui lorgne aussi bien sur l’esprit des frères Kubert que sur du Lee Weeks. Mooneyham créé ainsi d’emblée un cadre, pose la chose. Car en matière de crossover de Judge Dredd ou de Predator, on a un peu vu tout passer et son contraire, y compris des choses presque potaches, comme des rencontres avec Archie. Dès qu’on ouvre la série, on est donc rassuré. C’est du sérieux, dans tous les sens du terme. Là-dessus, le scénariste John Layman, qui n’est pas vraiment un débutant, évite rapidement les clichés et les choses évidentes. Non, Judge Dredd n’est pas simplement en train de patrouiller à moto dans sa ville tandis que, du haut d’un toit, un Predator l’observe en jouant avec ses gadgets. C’est tout le contraire. Le Predator est en difficulté dès le début, malmené non pas par Dredd mais par des créatures hybrides comme il en existe tant dans le monde de Mega City One. Le chasseur est en position d’infériorité et on peut se demander, alors, quel danger il représente à partir de là. Mais justement Layman construit son histoire et installe le clash à venir.

« Tell me exactly where that psychotic robo-messiah of yours is. »

Ce que Mooneyham gère moins bien, c’est Dredd en lui-même. Encore que l’on ait vu passer un peu tout en n’importe quoi dans 2000 AD et que le dessinateur, du coup, n’est pas loin du haut du panier. Mais c’est bien la sphère de Dredd que Mooneyham gère moins que celle de Predator et des Aliens. Pour preuve le Juge Anderson, qui n’est jamais qu’une blonde platine lambda glissée dans un costume de Judge. On changerait le dialogue qu’on penserait à une autre femme. Malgré ces réserves, Dredd reste la Loi. Et l’idée d’ajouter des mutants et leur créateur comme autant d’éléments perturbateurs de l’histoire fait que ce n’est pas simplement Predator vs. Judge Dredd vs. Aliens mais qu’il faut rajouter encore cet autre camp, faisant de la combinaison quelque chose de totalement imprévisible pour les épisodes à venir. Plutôt un bon début et une bonne surprise.