Dessin de Clayton Crain
Parution aux USA le mercredi 30 avril 2014
Stop. Avant de vous plonger dans les pages de Rai #1, faîtes-vous un petit cadeau : Prenez la peine de lancer une bande-son de Vangelis, d’Hans zimmer ou plus largement quelque chose qui vous installera dans une ambiance cinématographique. Car Rai se lit comme si l’on voyait un film… L’expression est « chargée » et sans doute péjorative pour un certain nombre de lecteurs, y compris pour le désagréable du fond qui me dira que s’il achète un comic-book ce n’est justement pas pour avoir l’impression de voir un film. Certes, il y a les cinémas pour cela mais là je vous parle plutôt d’une immersion instantanée dans un univers complet. Rai, aux origines, c’était un concept futuriste liée à Bloodshot (disons le Bloodshot du futur si vous voulez, à moins que ce soit Bloodshot qui soit le Rai du présent): un super-soldat/surhomme bourré de nannites, défendant le Japon. Et là, dans cette version, Matt Kindt et Clayton Crain font monter le concept en faisant du Japon futuriste un personnage à part entière. Il faut dire que la vision de Blade Runner ou de Ghost in The Shell les a sans doute bien aidé mais… ce n’est pas tout le monde qui peut prendre ces influences et les porter sur la page pour donner un résultat autonome et efficace.
Au 41° siècle, le Japon est devenu une sorte de mégapole-forteresse organisée sur des dizaines d’étages, où les habitants cohabitent avec des intelligences artificielles. Si vous avez un peu de chance, vous pouvez espérer voir les étoiles et le ciel naturel une fois avant de mourir. Et puis si vous avez de la chance vous croiserez le légendaire Rai, le protecteur d’un pays où aucun meurtre n’a été commis depuis des siècles. Une partie de la population admire Rai. Une autre partie pense que c’est une fable façon « Père Noël ». Mais un jour l’impensable se produit. Un meurtre est découvert et Rai doit descendre de la cime vers les bas-fonds pour son enquête. Une petite fan transie attend, impatiente, avec son carnet de notes, pour témoigner de cette chose si rare. Elle va voir Rai ! Je pense que Clayton Crain nous donne ici un de ses meilleurs travaux. Il prend visiblement plaisir à donner de la texture à ce Neo-Japan. Chez Marvel, Crain s’était fait une spécialité de décors bruns, où l’effet gommait souvent les détails. On pouvait passer de ses Ghost Rider à ses X-Force et ne pas forcément trouver que l’ambiance visuelle était si différente. Ici, Crain donne de la vie à une ville techno-décadente, chargée de gadgets, d’enseignes, de pubs. Et c’est une force de ce numéro 1. Parce que si l’on y regarde bien, on sait peu de choses du protagoniste principal (encore que j’apprécie beaucoup comme Kindt est arrivé aussi à faire un certain clin d’œil à Magnus l’Anti-Robot). Mais c’est tout l’ensemble (non seulement les personnages mais aussi le contexte) qui a de la force (franchement j’ai lu le Future’s End #0 ce samedi et c’est le jour et la nuit dans le genre « série sur l’avenir »). De ce fait le héros principal se forge ainsi une envergure, une dimension nouvelle. Rai, c’est une des bonnes surprises de la semaine. Si les auteurs arrivent à nous livrer tout un arc de la même facture et bien rythmé, Valiant aura trouvé une nouvelle série vraiment marquante…
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