Dessins de Clayton Crain
Parution aux USA le mercredi 11 février 2015
Ce septième numéro de Rai confirme l’impression de maîtrise et de cohérence qui règne sue cette série depuis le début. On est toujours dans un savant mélange de Blade Runner, Ghost in the Shell et Equilibrium qui commence, de plus, à prospérer. Dans les premiers épisodes, Rai était en guerre contre l’ordinateur Father, flanqué de deux rebelles devenus des alliés. Finalement, si l’on y réfléchit la situation semblait promettre assez peu de variations. Mais en fin de compte cela n’est pas le cas comme le prouve cet épisode. Avec un petit nombre de personnages, Matt Kindt arrive à multiplier les fronts, les problématiques différentes et à mener tout cela de manière synchrone. Si bien que, par exemple, la quête d’un Rai précédent, l’exploration de la Terre et les batailles hi-tech se télescopent dans un sentiment très cinématographique.
Kindt et Crain nous offrent aussi en ouverture une scène de transexualité « subie » (à défaut d’un meilleur terme) qui offre un éclairage nouveau sur un des personnages de la série et nous montre mieux comment certains sont traités dans cette société du futur. Preuve que la série Rai passe sous le radar de pas mal de monde, à l’heure où la diversité fait débat, où la moindre mention d’un personnage LGBT dans Batgirl fait couler beaucoup d’encre virtuel (à tort ou à raison selon les commentateurs), le fait que Rai aborde ce sujet semble passer totalement inaperçu. Peut-être parce que là, la personne, post-humaine, est tellement débranchée du présent qu’elle n’a pas d’équivalence sociale. L’autre raison, plus plausible à mon avis, c’est tout simplement que pas assez de gens ne mettent le nez dans Rai. Pourtant, cette série continue son bonhomme de chemin et Clayton Crain y est d’une régularité sans faille, portant réellement cet univers sur ses épaules. Il y a beaucoup d’action dans Rai mais le vrai atout de la série est son côté malléable. Les auteurs peuvent construire ou déconstruire les personnages au propre comme au figuré. Au-delà du personnage titre, qui est finalement assez atone, c’est vraiment un récit « ouvert » qui, à certain égards me fait un peu penser à des séries de Remender comme Low. Rai, c’est vraiment une valeur sure du moment… mais sans doute pas assez reconnue.
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