Dessins d’Ed Benes
Parution aux USA le mercredi 14 septembre 2011
Atrocitus a finalement vu son rêve se réaliser. Le vrai responsable de l’extermination du secteur cosmique 666, Krona, git maintenant, tué dans les dernières pages de War of the Lanterns. Mais du coup le leader des Red Lanterns a un peu perdu le feu sacré. En un sens il a survécu à sa vengeance et n’a plus, maintenant, le même moteur pour aller de l’avant. Même si l’épisode nous présente l’origine du grand méchant rouge, il est certain que la série s’adresse d’emblée à ceux qui ont suivi déjà les exploits précédents du « Red Lantern Corps ». Au demeurant l’annonce d’une série Red Lanterns m’avait un peu surpris car il semblait plus logique qu’après trois titres consacrées aux Lanternes Vertes on attaque avec d’autres « corps » plus centraux de cette mythologie (comme les Sinestro ou les Star Sapphire). Mais les événements récents nous ont montré, en un sens, que les Yellow Lanterns seraient traités plutôt dans la série Green Lantern centrale. Et en un sens, à la lecture de ce premier Red Lanters, on comprends aussi que les « Rouges » se prêtent sans doute plus à un mensuel puisqu’il y a plus de choses à explorer avec eux. En dehors du chat d’Atrocitus, de Bleez et d’une certaine manière Guy Gardner on ignore presque jusqu’au noms des autres « colériques cosmiques ». De ce fait il reste donc des choses à faire pour Peter Milligan. Mais au demeurant, son approche consiste plutôt à ne pas aborder les origines ou les personnalités des héros secondaires, nous les montrant sous un jour différent de ce qu’on a vu jusqu’ici. Sous la plume de Milligan, la plupart des Red Lanters sont des enragés à peine capable d’articuler un mot. On croirait presque à des personnages de The Crossed à qui on aurait filé un anneau cosmique. Non pas que l’effet soit totalement désagréable mais celà diffère du comportement connu jusqu’ici. Reste à savoir si c’est un parti pris arbitraire ou si quelque chose, plus tard, viendra expliquer ce changement d’approche.
Pour l’heure, Atrocitus se retrouve dans la peau d’un patron de Corps qui n’a plus autant la rage qu’avant et qui regarde, avec un regard extérieur, ses propres troupes. En un sens c’est un peu dommage car sans imiter la situation de Green Lantern, on ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec Sinestro qui, pour d’autres raisons, ne peut plus s’identifier avec ses propres hommes. Ce que laisse néanmoins transparaître ce premier numéro, c’est que les Red Lanterns n’ont en visiblement pas terminé avec la Terre ou tout au moins avec les humains. Je me demande d’ailleurs depuis la semaine dernière s’il n’y a pas une sorte de crossover potentiel qui est en train de se mettre en place avec la série Animal Man. Autant le fait que Swamp Thing soit l’avatar du « Green » n’entraîne pas forcément d’association d’idées avec les Green Lanterns, autant le fait qu’Animal Man soit l’émissaire du « Red » et pris de saignées violentes (comme ce que connaissent les Red Lanterns pendant leur transformation initiale) me parait compatible. Pour ce qui est des dessins, Ed Benes est assez irrégulier dans ce numéro et j’ai parfois l’impression qu’il y avait deux dessinateurs sur ce numéros, certaines pages lorgnant plus sur le style d’un Tom Raney. Globalement, le premier numéro de la série n’est pas désagréable et semble prometteur mais la chose a cependant besoin d’être confirmée dans les mois à venir.
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