Dessin de Juan José Ryp, Ruben Rojas
Parution aux USA le mercredi 24 avril 2013
Amigo Comics, c’est une brochette d’auteurs espagnols qui se lance à l’assaut des comics américains en reprenant une précédente création (« Rogues! », qu’on peut traduire par « Canailles! ») publiée il y a quelques années en Espagne dans la revue Barbarians. Les jolies filles à forte poitrines et la dose de libido contenues dans cette relance de la série pourraient vous faire croire sur le premier coup d’oeil qu’on nage en plein Image des années 90 MAIS ce premier coup d’oeil serait trompeur. Car à la vérité le scénario d’El Torres est profondément ancré dans la tradition de l’Heroic Fantasy. Son personnage, Bram, ressemble non seulement physiquement à Conan le Barbare mais il s’en approche dans l’esprit. Difficile de lire ce Rogues! #1 sans penser à des nouvelles de Robert E. Howard comme la Tour de l’Eléphant (donc période « Conan le Cimmérien » pour les fidèles des livres). Et même le prénom utilisé par El Torres fait penser au Bran Mak Morn du même auteur. Ce barbare là est accompagné de Weasel, une jolie fille qu’il ne touche pas (alors que visiblement il est assez leste dès qu’une femme occupe la même pâge que lui). On serait tenté de voir en Weasel un pendant de Red Sonja mais là pour le coup la dynamique du tandem est un peu différente, Bram étant le muscle et Weasel semblant être le cerveau.Les deux héros se retrouvent vite embauchés pour aller libérer une belle princesse et, se faisant, se retrouvent bientôt maudits d’une étrange manière, qui montre l’humour dont la série peut faire preuve.
Pour ce qui est des dessins on retrouve d’une part Juan José Ryp pour l’histoire principale et de l’autre Ruben Rojas pour une sorte d’introduction aux héros. Ceux qui craignaient le côté trop sanglant/explosion de viscères de Ryp dans Black Summer, No Hero ou Wolverine: The Best There Is peuvent ici se rassurer. Si Rogues! est tout à fait explicite en termes de nudité, la violence qui y est dépeinte ne dépasse pas les bornes établies dans d’autres comics d’Heroic Fantasy. Après il y en aura sans doute qui râleront sur la nudité ou la vision de seins mais relisez Howard ou même Edgar Rice Burroughs et vous verrez que les romans n’étaient pas spécialement pudibonds (reprenez les illustrations originales de Weird Tales et vous y verrez au moins autant de nudité) . Outre les allusions maîtrisées aux poncifs du genre (c’est à dire qu’on les prends comme un clin d’oeil et pas comme du « déjà vu »), Juan José Ryp glisse aussi des allusions qui rajoutent à l’humour du scénario (comme le serviteur Marty, référence appuyée à l’acteur Marty Feldman). Ce que proposent les auteurs c’est donc une aventure barbare plaisante où les poules peuvent se montrer aussi dérangeantes que les démons et les sorciers. Au délà de l’Heroic Fantasy, la tonalité de la chose me fait un peu penser à un humour à la Brisco County, appliqué au monde barbare… Et cette manière de savoir être classique tout en ne se prenant pas trop au sérieux est assurément plaisante…
[Xavier Fournier]
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