Avant-Première VO: Review S.H.I.E.L.D. #3
26 février 2015[FRENCH] Encercler et fouiller les bases des savants fous, les agents du S.H.I.E.L.D. savent faire. Quand il s’agît d’entrer dans le sanctuaire de Doctor Strange, Coulson et sa bande sont nettement hors de leur élément et doivent demander de l’aide à… Spider-Man. Mark Waid continue de tisser une trame intéressante, qui sait parler à tous les publics, sur des canaux différents.
S.H.I.E.L.D. #3 [Marvel Comics]
Scénario de Mark Waid
Dessins d’Alan Davis
Parution aux USA le mercredi 25 février 2015
Le Q.G. de Stephen Strange est attaqué. Non seulement Phil Coulson n’est pas un expert en choses occultes mais il lui faut quelqu’un qui connaisse les lieux et qui soit fiable. C’est pourquoi il utilise deux consultants différents, Spider-Man et Mister Rasputin (un très vieil adversaire de Strange). Et rien que cette attention particulière de la part de Waid change déjà beaucoup de choses. On peut dire à souhait que cette série-là est dictée par la carrière télévisuelle de Marvel. C’est en partie vrai. Mais Mark Waid en fait bien autre chose qu’un simple boulot de commandes en faisant appel à cet élément de continuité (sans pour autant être incompréhensible). Le tout-venant des scénaristes aurait fait appel à Scarlet Witch, Doctor Voodoo ou même Wiccan. En plongeant dans le folklore de Doctor Strange et nous ressortant un Rasputin de derrière les fagots, en le traitant avec tout le respect d’un Sabretooth mystique que l’on promènerait en laisse façon Uncanny Avengers. Mark Waid inscrit cette version du S.H.I.E.L.D. au cœur de l’univers Marvel, c’est-à-dire là où l’on n’attend pas cette série. Mieux: Waid continue de faire ce que la série n’arrive pas à réaliser : Comme pour les épisodes précédents, il utilise à nouveau un super-héros « du mois », avec un sens du fun qui m’évoque un peu le ton des Marvel Team-Up de Chris Claremont et John Byrne.
Au dessin, Alan Davis et Mark Farmer font des merveilles, vont eux aussi vers ce sens du fun (façon Clandestine). La seule petite chose qui m’a chiffonné, c’est la mise en couleurs un peu « old school », datée, moins percutante, ne mettant pas aussi bien Davis en valeur que pour ses récents Savage Hulk. À tous ceux qui pensent que la synergie entre le cinéma, la tv et les comics tuent la spontanéité de ces derniers, Mark Waid et Alan Davis passent un message clair : l’important c’est la manière de le faire. Dès lors que tous les intervenants s’éclatent, l’élan devient communicatif. Ici, c’est clairement le cas.
[Xavier Fournier]