Avant-Première VO: Review Savage Dragon #190
19 août 2013[FRENCH] Il y a depuis quelques temps deux Dragons pour le prix d’un dans la série d’Erik Larsen. Le père (le Savage Dragon classique) est en prison pour des crimes desquels il n’est pas réellement coupable… mais n’en demeure pas moins responsable. Et le fils, lui, débute sa vie de jeune adulte dans un environnement autrement plus positif. Mais est-ce qu’il évitera pour autant le même destin que son père ?
Savage Dragon #190 [Image Comics]
Scénario d’Erik Larsen
Dessin d’Erik Larsen
Parution aux USA le mercredi 14 août 2013
Historiquement la série Savage Dragon s’est construite sur un rapport décomplexé avec la violence. Sorte de Wolverine+, Dragon démenbrait ses adversaires en moins de temps qu’il faut pour le dire. Et si lui ramassait aussi, il s’en moquait puisqu’équipé d’un facteur de guérison bien supérieur à celui du mutant griffu de Marvel. Mais ces derniers mois Erik Larsen a effectué un renversement de situation aussi bien trouvé que naturel : Dragon, tenu pour responsable des nombreuses morts qu’il a provoqué alors qu’il était sous l’emprise d’une autre personnalité, a été condamné à la prison. Ce qui fait bien sûr la joie des adversaires enfermés avec lui. A moins, bien sûr, que Dragon les détruise avant pour se défendre… Ce qui complique d’autant ses chances de faire appel. En un sens Dragon est devenu prisonnier de sa propre violence, sans possibilité de vivre autrement mais, dans le même temps, compliquant les conditions de sa détention.
A l’inverse le sort de son rejeton parait bien plus enviable. Pas sorti de l’adolescence, il s’installe, rencontre les parents de sa copine, va rendre visite à des amis qui viennent d’avoir un enfant… Mais le CV de « Dragon Jr. » n’est pas sans tâche non plus. Même si sa carrière est plus courte, il a déjà fait des choix extrèmes. Et là, le père se place en avertisseur. Il ne faut pas dépasser la ligne sous peine de se retrouver un jour à sa place. Mine de rien c’est une évolution importante de la dynamique de la série, avec le héros originel qui y va de son « fais gaffe petit… ». Et le jeune qui, lui, ne sait plus sur quel pied danser. En toîle de fond, quelques petites scènes montrent aussi que le milieu des adversaires continue une mue importante. Avec le 200ème numéro en ligne de mire pour 2014, Erik Larsen continue ici un lifting graduel de la série et montre qu’il a encore et toujours des choses à dire, sans tomber dans la redite.
[Xavier Fournier]