Scooby-Doo et le reste des passagers de la Mystery Machine semblent s’être trompés de détour. Les voici qui débarquent sans le vouloir dans le Q.G. de la Doom Patrol ! Les limiers continuent ainsi leur tournée parmi les héros DC façon Silver Age (comme les Challengers il y a quelques temps). D’où un scénario qui picore dans les deux univers pour arriver à une synthèse qui fonctionne mieux qu’on aurait pu le croire.
Scénario de Sholly Fisch
Dessins de Dario Brizuela
Parution aux USA le mercredi 10 oct 2018
Dans un ton toujours volontairement rétro – ou tout au moins intemporel – Sholly Fisch continue de se servir de Scooby-Doo Team-Up pour accéder à tout un aspect révolu de l’univers DC, avant les Crisis et reboots de tout poil. Surtout, il s’intéresse à ce qui fait la « substantifique moëlle » de chaque super-héros employé. Cette fois c’est donc le tour de la Doom Patrol. Et si l’occasion est belle pour retrouver les membres originaux de l’équipe (autrement dit le Chef, Robotman, Elastic Girl et Negative Man) le scénariste nous donne une version intermédiaire. C’est à dire que Danny the Street, sans doute l’un des membres les plus surréels de l’ère Morrison, est lui aussi de la fête (on comprendra que dans un comic-book digital susceptible d’être lu par différentes générations Crazy Jane soit, elle, aux abonnés absents). Dans cet exercice de style qui consiste à mélanger la bande à Scooby-Doo avec le contexte super-héroïque, la difficulté peut être de ne pas perdre de vue l’aspect enquête. Le propre de Scooby et Cie, c’est de dénoncer des supercheries, de faux êtres surnaturels qui bien souvent cachent un majordome ou un héritier déchu. Dans un monde où les aliens et demi-dieux existent, comment conserver cet angle ? Fisch trouve la petite touche qui convient, en insérant une énigme concernant un adversaire démodé de la Doom Patrol.
« It’s like some kind of bizarre sideshow! »
Sholly Fisch trouve le moyen de rendre justice aux deux concepts, y compris avec des petites touches bien vues dans les dialogues, qui fonctionnent bien dans le contexte. Par exemple Vera, l’intello de la bande, confrontée à une équipe si haute en couleurs, commence par reconnaître surtout et avant tout Niles Caulder. Lequel Niles a droit aussi à un brin de l’action, comme rarement dans les comics. Ce service à deux niveaux est largement moins équilibré en ce qui concerne les dessins. Dario Brizuela a visiblement plus de documentation ou de « modèles » en ce qui concerne le Scooby-Gang qu’il en a pour la Doom Patrol. Comprendre par là non pas qu’il ne sait pas représenter la patrouille mais qu’il ne représente pas les personnages de façon si cohérente. Les muscles de Robotman ou les visages de Rita ou de Niles varient beaucoup selon les cases, l’artiste restant moins maître d’eux. En même temps, il faut remettre les choses dans le contexte. Scooby-Doo Team-Up n’a pas la prétention d’être un Heroes In Crisis ou d’être pris au premier degré. C’est une ballade légère qui permet de retrouver une époque plus innocente. Et aussi un bon moyen pour initier des lecteurs plus jeunes à des super-héros vintages mais méconnus.
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