Avant-Première VO: Review Secret Wars #2
14 mai 2015[FRENCH] Il ne reste plus qu’une poche d’existence, une sorte de puzzle aux mains d’un tyran divin, organisée de manière féodale. Et malheur a qui s’éloigne de l’ordre établi. Dans Secret Wars #2, Jonathan Hickman place les règles du jeu de « Battleworld », un monde qui tient à la fois d’House of M et de Game of Thrones. L’arrivée de gens venus de l’extérieur va tout remettre en cause.
Secret Univers #2 [Marvel Comics]
Scénario de Jonathan Hickman
Dessins d’Esad Ribic
Parution aux USA le mercredi 13 mai 2015
Secret Wars #2 a un premier avantage, rassurer sur le fait qu’on ne lira pas vraiment le même crossover chez Marvel et DC à quelques semaines d’écart. Si Convergenge et Secret Wars utilisent bien deux mondes composites, formés par la réunion d’éléments venus de Terres alternatives, Jonathan Hickman superpose à cela son intérêt pour l’organisation des rapports. Bien sûr on retrouve quelques marottes (comme l’utilisation d’une Future Foundation qui a vraiment pris de l’avancentà. Alors que Convergence nous propose des petites cases qui s’affrontent les unes aux autres, Hickman joue la carte de la fusion, de la confrontation, avec en son centre un personnage surpuissant qui était à l’écart ces dernières années mais trouve ici un rôle à sa hauteur. Le côté « loi martiale » apporté par Hickman est réhaussé par un Esad Ribic qui donne de la chair, de la lourdeur et de la fatalité à tout ça.
Cet épisode nous permet d’entrer vraiment dans le vif du débat. Reste qu’on ne saisi pas entièrement tout ce que l’on voit (s’agit-il réellement de survivants des mondes alternatifs ou de copies recréées par le maître de Battleworld (ce qui expliquerait la servilité de certains d’entre eux, en particulier Thor(s) et Doctor Strange). Les deux auteurs lorgnent assez sur Game of Thrones, avec un Strange qui fait vraiment beaucoup « Little Finger » et même un « mur » où les « sauvageons » sont remplacés par des Venom, Zombies ou des Ultrons. C’est en tout cas un monde sombre, martial, prenant. On est curieux d’en voir plus, alors que le crossover prend singulièrement de la personnalité…
[Xavier Fournier]