Avant-Première VO: Review Soldier Zero #9

17 juin 2011 Non Par Comic Box

[FRENCH] Propriétaire/habitacle d’un exosquelette symbiote, le héros de Soldier Zero aura connu, dans les huit épisodes précédents, un flot de traqueurs extra-terrestres ou de « black ops » lui tombant dessus sans qu’il ait véritablement le loisir d’accuser le coup. Cette fois l’ambiance change carrément et la série prend des airs de road movie, la parano s’exprimant non pas dans le flot d’effets spéciaux mais bien dans une fuite, avec un recentrage sur l’élément humain. Et ca fonctionne très bien…

Soldier Zero #9 [Boom Comics] Scénario de Dan Abnett & Andy Lanning
Dessins de Javier Pina
Sortie aux USA le 15 juin 2011

On l’a déjà noté ces derniers mois, Abnett et Lanning ont repris graduellement les commandes de la série Soldier Zero, progressant de numéro en numéro. Et cette fois la chose devient éclatante puisqu’on s’éloigne du format « l’envahisseur du mois attaque le héros dans a) le parking b) l’hosto » pour donner pendant un bon moment la parole au héros et à une jeune femme avec qui il a pris la fuite. La supporting cast est fortement réduite (encore qu’elle apparaisse partiellement par ailleurs), ce qui donne de la place pour un échange, une dynamique entre les deux personnages phares de l’épisode. Et d’un seul coup on se retrouver dans une situation assez différente. Au lieu de casser du cyborg ennemi, on voit le protagoniste principal obligé de faire avec la compagnie d’une bavarde maladive… On est à mi-chemin entre certaines scènes d’E.T. (genre fuite devant les forces du gouvernement) et des dialogues à la « 16 Blocks » où le héros, là aussi, traine son boulet.

Après quelques errances, Soldier Zero se hisse à nouveau à un niveau comparable, au moins égal, à celui de Starborn (d’ailleurs les deux séries semblent converger mais la chose aurait sans doute été plus élégante si elle n’était pas claironnée dès la couverture alors qu’il s’agit ici du cliffhanger de l’épisode). Aux dessins, Javie Pina aussi semble boosté, peut-être parce que l’histoire, un peu plus « champêtre », lui permet de passer à des décors ou/et des cadrages plus variés. En tout cas c’est l’arrivée d’une belle dynamique dans la série. Espérons qu’elle s’installer dans la durée !

[Xavier Fournier]