Avant-Première VO: Review Spider-Man 2099 #1
10 juillet 2014[FRENCH] Suite à sa réintroduction dans les pages de Superior Spider-Man, Miguel O’Hara, le Spider-Man 2099 retrouve sa propre série mais aussi le scénariste qui l’a créé, Peter David. Mais est-ce qu’un récit sur Spider-Man 2099 qui ne se passe pas dans le futur est aussi attractif ? Un peu mon neveu…
Spider-Man 2099 #1 [Marvel Comics]
Scénario de Peter David
Dessin de Will Sliney
Parution aux USA le mercredi 9 juillet 2014
Échoué dans le présent, Mike O’Hara s’est vite trouvé une vie active qui lui permet de surveiller l’évolution d’Alchemax, société déjà omniprésente dans ses premières aventures il y près d’un quart de siècle. Et à partir de là deux cas de figure. A) Vous ne lisiez pas le premier volume de Spider-Man 2099 et vous vous demander si cette nouvelle série est abordable ? Pour peu que vous ayez lu les épisodes du retour d’O’Hara dans Superior Spider-Man, pas de problème, ce premier numéro vous raconte tout ce que vous avez besoin de savoir. En plus, Peter David décide de prendre le taureau par les cornes et d’aller d’emblée dans la direction d’un Terminator, avec un autre agent venu du futur pour… vous verrez bien. Mais le récit joue sur l’archétype et est donc très compréhensible. B) Vous connaissez sur le bout des doigts les aventures de Spider-Man 2099 mais vous regrettez de ne pas retrouver le même contexte ? Là, rassurez-vous. S’il y a bien un changement dans la date, Peter David transpose beaucoup de choses. À commencer par un humour ravageur et des dialogues qui, parfois, pourraient aussi bien être écrits par les Monthy Python. D’ailleurs, Peter David est prompt à nous montrer la différence entre ce Spider-Man et son modèle. Le « vrai » Spidey déverse un torrent de blagues alors que là, elles se font le plus souvent autour du héros alors que lui tente de rester sérieux. Niveau lien avec l’ancienne série, l’holo-assistante Lyla est aussi de la partie tandis que le Stone de 2014 promet le même genre de dynamique que son descendant de 2099…
Si quelques pages de Will Sliney m’ont paru inégales (en fait surtout les décors intérieurs d’Alchemax, réduits à quelques traits et sauvés par la couleur), le dessinateur maîtrise assez bien le langage du corps du héros, sa chorégraphie. Le personnage bouge exactement comme dans mon souvenir. Ce qui est agréable, aussi, c’est que Peter David retrouve un siège qui a été créé pour lui, à sa forme. C’est tangible. Avec Spider-Man 2099, on est dans l’antre de l’auteur, dans son terrain de prédilection, son univers propre. Et les mentions d’éléments liés à All-New X-Factor ou même à son ancien run d’Hulk continuent de tisser une toile globale. Quelques bons points aussi pour l’utilisation de Liz Allan-Osborn, largement moins pleureuse que dans les derniers épisodes de Superior, beaucoup plus déterminée. Il semble qu’elle soit appelée à jouer un rôle important dans la série et ce n’est pas plus mal. Peter David maintient ainsi une forme de lien avec l’univers de Spidey. Je ne dirai pas que ce Spider-Man 2099 #1 est une bonne surprise dans le sens où il correspond à tout ce que j’attendais. Mais c’est un bon début, avec un personnage qui porte un regard un peu oblique sur le reste de l’univers Marvel.
[Xavier Fournier]
Je croyais que ce spidey venait d’un futur alternatif.