Dessins de Javier Rodriguez
Parution aux USA le mercredi 8 avril 2015
Deuxième épisode de la « nouvelle formule » de Spider-Woman. Comprenez par là non seulement un relookage de costume mais une reprise en main de la narration. Jessica est redevenue détective privée et enquête sur le sort de la famille du Porcupine, ce dernier étant menacé par des méchants aussi obscurs que lui, sinon plus. Dans les premiers épisodes de la série, tout était balayé pour se mettre au service de Spider-Verse. On ne prenait pas vraiment la mesure de Jessica, occupée à sauter d’un univers alternatif à un autre. Là, Dennis Hopeless s’efforce de mettre des bases plus personnelles. Mais cela rame. D’abord, il y a ce côté décalqué des autres séries « girly » du moment. Scénaristiquement, mentalement (visuellement les différences sont plus marquées), Spider-Woman est en concurrence frontale avec des séries comme Silk ou Spider-Gwen, et pas seulement pour des questions d’araignée. Il y aussi l’ombre de la « nouvelle » Batgirl qui flotte là-dessus et l’on se retrouve avec 3 à 4 séries pondues en l’espace de quelques mois qui véhiculent une seule personnalité. Je sais bien que l’on peut dire que Batman, Moon Knight et Daredevil servent un peu un même créneau mais Bruce Wayne n’est pas Matt Murdock. Sur ce point, j’ai un peu l’impression au niveau des réactions d’avoir du double emploi.
Il faut rajouter à cela un singulier sentiment de déjà-vu. Au dessin, Javier Rodriguez nous emmène un peu sur les mêmes terres que le Hawkeye récent ou que l’actuelle série Daredevil. Ce n’est pas un mal en soi. Faut déjà arriver à le faire. Mais l’impression est d’avoir déjà lu le Hawkeye de Fraction, avec une pincée des Superiors Foes of Spider-Man de Nick Spencer (pour le côté dépotoir de super-villains non-menaçants et maladroits). En gros, l’actuelle Spider-Woman, c’est une sorte de patchwork, de monstre de Frankenstein composé de choses vues ailleurs. C’est sympa… mais comme un ami qui vous redirait mot pour mot une conversation que vous avez déjà eu avec quelqu’un d’autre. Ce qui est dommage, c’est que la spécificité de Jessica Drew passe à la trappe. Même si ces dernières années, elle a fait de la figuration, je crois que ce serait bien de se souvenir qu’à une époque elle était surnommé The Dark Angel. Il y a la place pour en faire une justicière urbaine un peu sombre (façon Batman de Denny O’Neil) et de lui donner un rôle que Marvel n’a pas déjà deux ou trois fois en stock. Là, c’est sympa, mais ça rame…
[Xavier Fournier]
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