Avant-Première VO: Review Star Trek/Planet of the Apes: The Primate Directive #1
2 janvier 2015[FRENCH] En ce début d’année 2015, IDW et Boom! Studios unissent les licences de la Planète des Singes et de Star Trek pour un crossover bien particulier. Non seulement il s’agît de confronter deux avenirs très différents l’un de l’autre mais en plus les éditeurs ont décidé de cultiver le côté vintage de ces deux univers. Ce sont bien les versions « pré-reboot » du Capitaine Kirk ou de l’astronaute Taylor qu’on retrouve dans ces pages. D’où un récit qui joue aussi bien la carte de la fidélité que l’originalité.
Star Trek/Planet of the Apes: The Primate Directive #1 [IDW/Boom!]
Scénario de Scott & David Tipton
Dessins de Rachael Stott
Parution aux USA le mercredi 31 Décembre 2014
Comme bien souvent, l’Enterprise est sur la piste des Klingons, empire barbare qui, cette fois a décidé d’étendre ses conquêtes non pas dans l’espace (la fameuse « frontière de l’infini ») mais en voyageant à travers les univers parallèles (le concept est bien connu des « Trekkies », avec des histoires tournant déjà autour de l’idée d’univers miroir façon Earth 3 de DC). Pendant ce temps, dans un autre avenir où la Terre est dirigée par des singes intelligents et militarisés, quelqu’un a commencé à fournir aux gorilles des armes bien plus avancées que ce monde connaissait jusqu’ici. Assez vite, le vaisseau de Kirk, McCoy, Spock, Sulu, Urura et les autres se retrouve dans cette autre dimension et commence à recoller les pièces du puzzle, en réalisant quelle est la nouvelle espèce dominante.
On en est qu’à la première étape de ce crossover et le dessin n’est pas forcément très percutant. Pourtant Rachael Stott arrive assez bien à s’emparer des visages et des attitudes des acteurs d’origine. Car ce Star Trek là, c’est celui de l’époque Shatner et Nimoy, la série TV des années 60. Et c’est réellement tangible dès que l’on tourne les pages. En face ? Les soldats gorilles sortent bien du film avec Charlton Heston, de ce monde où les ruines d’une Statue de la Liberté rouillée gisent au bord d’une plage post-apocalyptique. IDW et Boom! font avec les licences qu’ils ont sous le coude, c’est certain, mais Scott et David Tipton tissent ça de manière assez plaisante. En plus, on a quand même deux visions du futur qui sont apparues à la fin des sixties, le monde idéal et la Terre ravagée, et les confronter est loin d’être si iconoclaste qu’on pourrait le croire.
[Xavier Fournier]