Avant-Première VO : Review Sub-Mariner: The Depths #5
3 mars 2009[FRENCH] Conclusion de la minisérie Sub-Mariner publiée sous l’égide de Marvel Knights. Au moment où le monarque d’Atlantis prend à nouveau une certaine place dans l’univers Marvel, certains pesteront sans doute que cette série se déroule dans sa propre continuité, en dehors du cadre marvellien. Et pourtant à la lecture de ce dernier chapitre, force est de constater que pour fonctionner cette histoire a besoin d’être lue en dehors d’un monde de capes et de superpouvoirs banalisés…
Sub-Mariner: The Depths #5 [Marvel]
Scénario de Peter Milligan
Dessins d’Esad Ribic
Sortie américaine le mercredi 04/03/09
Pendant une première partie de ce projet, je me suis franchement demandé pourquoi Marvel avait jugé utile de publier cette histoire en dehors de son univers habituel tant elle ne semblait pas, au demeurant, être incompatible avec ce qu’on connaissait jusqu’ici. En tout cas pas plus qu’Adventures of Captain America ou Captain America White: 0 pouvaient être différent de Captain America Comics #1… Mais en définitive, dans ce dernier épisode, le propos de Milligan devient encore plus manifeste que dans les parties précédentes et démontre bien ce qu’il a voulu faire. Le Sub-Mariner de « The Depths » n’est pas un super-héros amphibie, c’est une obsession. Une idée. Un principe. Cette minisérie tient aussi bien du Moby Dick de Melville que du Nosferatu de Murnau. Le héros qui ne croyait pas en l’existence du prince d’Atlantis en est venu à être convaincu du contraire… Et à vouloir le prouver à tout prix. Mais le Sub-Mariner est-il une réalité ou une sorte de mirage enfanté par la folie des grands fonds ? A partir du moment où ce récit est libéré de ses attaches avec un comic de type New Avengers, tout devient possible. On assiste peut-être au premier contact entre Namor et l’humanité… Ou bien on est dans le cadre de quelque chose qui évoquerait un délire à la Fight Club. A un moment de l’épisode, tout est possible et Milligan réussit donc son pari.
Niveau dessin, Ribic n’est pas en reste et correspond lui aussi à l’impressionisme omniprésent de cette histoire. Pratiquant selon les moments le flou ou le clair-obscur, le peintre sait évoquer ici un réalisme qui ne perd rien en émotion. Et qui sait ne pas en montrer trop. Parfois cette mini aura connue quelques longueurs mais je suis certain qu’en TPB « The Depths » gagnera à être (re)lu en une seule fois. En tout cas ce dernier numéro sait ménager une atmosphère de suspens jusque dans les dernières pages…
[Xavier Fournier]