Avant-Première VO: Review Superior Spider-Man #1
9 janvier 2013[FRENCH] Après avoir réinventé son costume et ses méthodes, le nouveau « Superior » Spider-Man passe à l’action. Et visiblement la communauté des super-criminels de Marvel n’est pas prête au changement d’humeur de l’homme-araignée. Il faut dire que, même quand on est dans le secret, le personnage est surprenant par sa compétence soudaine. Mais… et si quelque chose d’autre clochait ? Dan Slott continue de nous montrer ici qu’il n’a pas tout dit sur la nouvelle donne de Spider-Man.
Superior Spider-Man #1 [Marvel Comics]
Scénario de Dan Slott
Dessin de Ryan Stegman
Parution aux USA le mercredi 9 janvier 2013
Avec un nouveau Spider-Man à l’oeuvre, on pouvait tabler sur deux options. Soit Dan Slott et Marvel allaient choisir de nous montrer de nouveaux vilains (dans le genre « de nouveaux défis pour un nouveau héros ») soit on aller ménager la confrontation avec des adversaires habituels de Peter Parker pour nous montrer à quel point tout a changé. Finalement c’est une approche en forme de cocktail que le scénariste a abordé, avec un groupe qui ressemble un peu à ce qu’était le Sinister Syndicate mais renommé Sinister… Six. Et ça, pour le coup, on comprendra que ce soit une circonstance aggravante pour l’amour-propre de l’homme qui est désormais Spider-Man. Des Sinister Six, donc, mais avec une touche de classique (Boomerang par exemple), de l’antique (la vache, The Living Brain ? Ca ne nous rajeunit pas) et même une nouvelle héritière d’un nom connu. Autant le dire de suite, on sent bien que le groupe n’a pas une chance face à « Spidey », qu’ils sont de la chair à canon pour qu’il se fasse les dents… Reste que la manière donc il les écrase laisse la place à une belle démonstration. Comment l’homme-araignée utilise ses nouvelles armes ? Comment il ridiculise ses adversaires ? Les nouvelles règles du jeu sont établies ici.
S’il est vrai qu’Amazing Spider-Man #700 a pu avoir ses fans ou ses détracteurs, l’idée d’un Peter Parker qui se comporte avec la courtoisie de Tatie Danielle et d’un Gollum permet plusieurs moments assez savoureux, qui m’évoque un peu cet épisode de Deadpool où le mercenaire à grande gueule se faisait passer pour Parker avec la finesse d’un éléphant dans une boutique de porcelaines. Le nouveau détenteur de l’identité de Spider-Man voit les choses sous un jour nouveau et, dans certains domaines, se montre bien plus judicieux que son prédécesseur. Mais sur d’autres sujets il est totalement à côté de la plaque, Dan Slott gérant la chose d’autant mieux qu’il faut attendre la fin de ce numéro pour réellement comprendre quelle est la situation (encore que c’est une situation qui, par la force des choses, ne peut qu’évoluer). Certains ont pu prétendre qu’Amazing #700 était le pire comic-book écrit à ce jour (j’ai quand même un peu envie de leur demander où ils se trouvaient le jour où Tante May et Mary-Jane Watson se sont mises à porter des armures d’Iron Man pour attaquer le château de Doctor Doom, ou encore s’ils se souviennent vaguement de Gwen Stacy trompant Peter avec Norman Osborn ou encore d’un certain pacte avec Mephisto… La liste est longue avant d’en arriver à Amazing #700). Pour ma part, sans trouver que Superior Spider-Man soit le Watchmen des temps modernes, la série a l’avantage de nous proposer un personnage qui porte un regard neuf sur la vie du monte-en-l’air. Ses réactions nous sont inconnues, nouvelles, et on ne sait pas ce qui se passer d’une page à l’autre. Certes Slott a tendance à survendre son personnage (on se dit que s’il était si malin que ça il aurait du être bien plus dangereux quand il était dans le camp d’en face, au lieu d’être un perdant à répétition) mais d’un autre côté l’intéressé a désormais accés à un physique et des pouvoirs qui n’étaient pas les siens. Oui, ce serait très étonnant (et même carrément incroyable) si ce Superior Spider-Man était encore dans les parages, à l’identique, d’ici deux ans. Mais en tout cas le potentiel de surprise est là. La fin de ce numéro, sans être incroyablement inattendue, le prouve bien. En tout cas on sort de la routine, c’est certain…
[Xavier Fournier]
Je suis quand même curieux et cette critique me laisse penser que ce n’est pas aussi mauvais que ce à quoi l’on pourrait attendre dans ces conditions.
je ne comprend pas cette phrase teinté de cynisme «a abordé, avec un groupe qui ressemble un peu à ce qu’était le Sinister Syndicate mais renommé Sinister… Six> sinister six est l’équipe orignal, qui depuis les année 60 revienne régulièrement hanté spider-man . cette équipe diriger par octopus fait partit des ennemies classiques……. de spider-man.
@ Stef : Je vous confirme… Vous n’avez pas compris. D’abord parce qu’il n’y a pas de cynisme dans la phrase en question, ensuite parce que les Sinister Six vus dans cet épisode ne sont justement pas ceux d’Octopus. Donc, non ce n’est pas l’équipe originale.
pas de problème, , c’est juste que je croyais que l’auteur laissait entendre que les sinister six était un copie des sinister syndicate , tandis que c’est le contraire.
ce qui aurais pu être tout a fait normal. tout dépendants le moment au qu’on se mets a lire une série, les personnages, on pas la même importance.
Ayant eu un problème du même genre. Quand j’ai commencer a lire spider-man a l’époque, hobgoblin était l’ennemi no.1 et quand green goblin est revenu. je croyais que c,était lui , la copie , le décalque ou la nouvelle version , appeler ça comme vous voulez.
cela dit , si (SPOILER) est le nouveau spiderman , ca me semble logique de mettre a l’avant scène sinister six , mais était un ancien super fans de spiderman , c’est pas avec des histoire semblable que je vais me remettre a le lire. quand même, je souhaite long vie a superior spiderman ,mais ,sans va être sans moi
Bonjour,
Les exemples que vous citez (à part Méphisto) n’avaient aucunes incidences… Là par contre c’est tout autre chose ! Donc oui, je comprend que ce soit pire, d’autant que, de mémoire, les 3 exemples sus-cités étaient pendant le run de JMS, et l’écriture était aussi d’un autre niveau. Dans le #700, il n’y avait pas d’émotion, de profondeur. Tout repose sur une idée choquante et assez facile.
D’autre part, pour ce qui est d’un Spider-Man différend, j’ai envie de dire : « et kaine ? »
Aussi, hormis pour choquer le lecteur, tout ça était-il bien utile ?
@ Stef : Loin de moi l’idée qu’il faut absolument apprécier ces épisodes. Les gens ont le droit d’avoir un avis pour ou contre, pas de problème. Par contre je trouve assez curieux de nous dire qu’on n’a pas lu l’épisode mais que justement c’est ce genre d’épisode qui fait qu’on ne va pas s’y remettre puisqu’on a arrêté la série depuis des années. Et surtout je pense que ce serait positif de ne pas se manifester *que* pour ne pas aimer une série. Je veux dire par là que les éditeurs sont habitués à entendre les gens se plaindre de l’épisode de la semaine mais que la critique y gagnerait si, à hauteur égale, on disait/écrivait aussi pour défendre les séries qu’on apprécie. 😉
@ Ipatata: J’expliquais surtout que, quoi que certaines personnes en disent, Amazing #700/Superior #1 ne sont pas les pires comics écrits à ce jour. Si vraiment pour vous l’idée que May Parker enfile une armure d’Iron Man ne vous semble pas ridicule… 😉
Kaine est Scarlet Spider, une série intéressante, mais l’axe n’est pas le même.
Tante May dansl’armure D’iron Man? C’est où? je veux lire ça….
Ca me rappellera le bon vieux temps où Hercules se trimballait Manatthan à la dérive sur ses épaules comme ceux qui tirent des semi remorques avec les dents.
Le problème, c’est qu’un écriture « adulte » et actuelle sur une idée débile, ça passe plus mal que dans nos trucs vintage.
Spidey 700 le pire de l’histoire, non, c’est clair.
mais donner à XXXXXXX cette chance hallucinante, je trouve cela effrayant.
En gros, pour fêter le n°700 d’un héros légendaire, (ATTENTION SPOILER)
on le tue, disais-je, et on offre la place à un criminel ignoble. Un tueur en série qui sans âme qui n’a eu de cesse de vouloir faire le mal. Et qui, de fait, est absous de ses crimes.
je trouve cet épisode, le 700, non pas mauvais ou mal écrit (quoique), mais malsain.
et comme je le disais ailleurs, je n’ai pas envie de dire à mon fils qu’un héros peut être remplacé par un méchant sans que cela ait d’incidence et que le plus mauvais qui soit puisse, en quelques minutes, se décider à devenir bon. Ca c’est du grand n’importe quoi.
Et sinon, pour le Superior Spidey 1, je trouve juste cela mal écrit, mal dessiné, et tellement prévisible…
en gros, on a fait le buzz et on dit aux lecteurs : rassurez-vous, c’était juste pour vendre un numéro plus cher, mais on va vite revenir à la normale…
La « Iron May » était plus tout de même de l’ordre du ressort humoristique dans un arc très pesant. (Peter profite de ses derniers jours et sait qu’il va mourir…)
Après, oui, ça prête à sourire, mais d’un autre côté, on acceptera volontiers qu’une simple secrétaire enfile aussi une armure d’iron man pour devenir une héroïne sous le nom de rescue… 😉
@ Obi1 : Et bien dans ce cas-là pas de problème, si l’histoire dure aussi peu que vous le pensez vous retrouverez vite l’état antérieur 😉
@ Ipatate : Iron May n’était absolumenbt pas un trait humoristique (ce serait dans un épisode de WhatThe ou de Deadpool je dis pas) mais d’un premier degré désespérant. Par contre vous vous trompez lourdement en « résumant » Pepper Potts à « simple secrétaire ». D’abord thématiquement : Les Marvel Comics sont l’endroit où un « simple » étudiant peut devenir Spider-Man, où un « pauvre » boiteux trouve le marteau de Thor, où un maigrichon devient le plus grand héros de la seconde guerre mondiale. Donc le niveau social de Pepper Potts n’est pas en cause et, oui, une secrétaire (ce n’est pas un métier honteux) pourrait devenir Rescue sans que ca choque. Que Peter Parker, qui a toujours eu peur pour la santé de sa tante, lui dise « bah tiens je vais te coller un exp-squelette et on va attaquer le pays de Dr. Doom… Non, sérieux, ca n’a rien à voir. Et pour Pepper, l’erreur était double car elle n’était plus « simple » secrétaire depuis des années mais un cadre supérieur de l’entreprise de Stark 😉
C’est le projet Marvel le plus foireux depuis longtemps.
XXXXXXX veut jouer les héros, « aidé » en cela par sa nouvelle conscience Jiminy Parker. Etrangement la petite voix de Peter pousse XXXXXX à retenir ses coups, ne pas tuer ses adversaires, mais en revanche il ne le pousse pas à dire la vérité sur sa véritable identité. Pourtant se serait dans la logique dans l’opération rédemption de XXXXXXXX, et connaissant la vérité Mary Jane pourrait se protéger de ce taré XXXXXXXXX.
Oui mais du coup La série tomberait à l’eau car connaissant la vérité, MJ collerait une mandale magistrale à XXXXXXXX l’imposteur et foncerait chercher l’aide des fantastiques, Strange, Vengeurs pour son vrai XXXXXX.
En fait Slott veut faire une série régulière d’une idée qui ne vaut que 2 ou 3 numéros dans tout bon comics. #1 le vilain trompe son monde, #2 il est démasqué et les gentils cherchent comment le vaincre, #3 le vilain se fait botter le cul, tout est bien qui finit bien. En plus la conséquence des mensonges de XXXXXXX, c’est que Mary Jane est sans défense, privée d’un consentement libre et éclairé. Ce qui se passe entre eux, comme un baiser constitue alors une agression sexuelle, et même si l’intimité des personnages n’est pas dévoilée, implicitement le viol de Mary Jane par Superior Spider-Man se pose clairement.
Après Miss marvel, Gwen Stacy, et les viols en série de Starfox, MJ était elle la prochaine sur la liste. Quant à la case où XXXX bloque sur la poitrine de MJ, Compte tenu de ses mensonges pour se faire passer coute que coute pour Peter, j’ai la désagréable impression d’assister à la traque d’un prédateur sexuel bavant sur sa proie. Abject.
Je ne cautionnerai pas cette histoire douteuse, franchement glauque et malsaine.
En plus sachant qui se cache derrière le masque, je ne ressent aucune empathie pour le personnage, et quand je vois Superior, c’est XXXXXX et ces tentacules que je vois, pas un Spider-Man.
Conclusion, histoire bancale, malsaine, pas d’intérêt pour le personnage, un seul mot d’ordre BOYCOTT! BOYCOTT! BOYCOTT! pour un retour sans délai du vrai du seul amazing Spider-Man/Peter Parker
Un viol ? Et pourquoi pas l’apologie du nazisme, la vente de drogues aux enfants et la propagation d’une maladie mortelle par simple contact des doigts avec le papier aussi pendant qu’on y est ?
Boycotter, c’est à dire acheter ou pas, c’est un choix que peut faire chaque lecteur. Mais ce n’est peut-être pas la peine de rajouter des tonnes d’accusations pour faire plus pittoresque.
Je n’ai pas dit qu’il y avait eu viol, je dis qu’implicitement la question peut se poser.
Compte tenu de l’usurpation d’identité, le personnage de MJ peut consentir à des actes tendres envers celui qu’elle croit être Peter, gestes auxquels elle ne consentirait pas si elle avait eu connaissance de la vérité. Ainsi privé de la possibilité d’exprimer un consentement de manière libre et éclairé, alors oui nous serions dans ce cadre du viol.
Je dis simplement que la relation entre ces deux personnages Superior/MJ est moralement discutable, et que Dan Slott va devoir marcher sur des oeufs, si il ne veut pas franchir la ligne rouge.
Après, je suis d’accord libre à chacun d’acheter ou non. Et si mon post vous a choqué par sa virulence, j’en suis désolé, mais c’est peut-être à la hauteur de ma déception.
Je n’ai pas dit qu’il y avait eu viol, je dis qu’implicitement la question peut se poser.
Mais justement pour l’instant la question n’est pas d’actualité… 😉
Compte tenu de l’usurpation d’identité, le personnage de MJ peut consentir à des actes tendres envers celui qu’elle croit être Peter
Mais c’était déjà le cas quand Johnny Storm a épousé une Skrull en pensant épouser Alicia, quand Hawkeye a couché avec une Skrull en pensant le faire avec Mockingbird, quand Hawkeye a couché avec un robot en pensant que c’était Wanda, quand Tigra a couché avec un Skrull en pensant que c’était Pym… Pour l’instant MJ n’a pas consenti à grand chose. Donc l’honneur est sauf 😉
Je dis simplement que la relation entre ces deux personnages Superior/MJ est moralement discutable, et que Dan Slott va devoir marcher sur des oeufs, si il ne veut pas franchir la ligne rouge.
Tout à fait mais sur ce plan là il ne l’a pas encore passée…
Je suis d’accord, et ces exemples sont pertinents, mais du coup je me pose d’autant plus de questions.
Pourquoi ces postulats borderline ne font ils pas plus de vagues? Est ce que c’est parce que tout ceci est traité avec légèreté? On se dit c’est qu’une BD, vite lue, vite oubliée? Ou parce que les personnages de Barton et Storm sont des personnages masculins, et que ça renvoie une autre image de la situation? Et pour Tigra, cette indifférence à la situation est elle due au fait qu’elle ne soit pas un personnage majeur?
Je ne sais que trop penser de tout ça. Peut être que je me pose trop de questions. Peut être que je deviens un vieux con coincé.
Ca fait beaucoup de peut être. Peut être bien que j’ai m’en arrêter là, au lieu de vous embêter avec mes questionnements.
En fait ça tient à une seule chose: Sans en être au niveau de Tintin, les comics sont moins « sexués » qu’on le pense en général, malgré la plastique de certaines héroïnes. C’est un peu comme les Barbie et les Big Jim. Sous les vêtements il n’y a que du plastoc et pas de sexualité proprement dite, à part des exemples très « localisés ». Pour l’instant MJ n’a échangé que quelques « bisous », ca ne va pas chercher plus loin. Le cas de Tigra a été un peu évoqué dans The Initiative, quand elle se demande même si elle va garder le bébé. Il y aussi une problématique due à certaines réactions « bien-pensantes » pour qui parler du problème c’est faire partie du problème. Pour preuve par exemple la réaction récente délirante autour des figurines du film Django, qui dénonce l’esclavage… Et qui vont finalement être retirées de la vente parce que certaines associations s’offusquent qu’on représente l’esclavage. On verra ce que nous réservent les prochains numéros de Superior Spider-Man mais si d’aventure Dan Slott (ou un autre) s’aventurait à traiter de front la question du viol et ses conséquences (pour les dénoncer) il y a fort à parier qu’une association parentale à la con sortirait du bois en hurlant « De quoi ? On ose parler viol à nos enfants ? » alors que le lectorat de la BD n’a plus huit ans depuis longtemps.