Avant-Première VO: Review Superior Spider-Man #19
17 octobre 2013[FRENCH] Le clash entre les deux Spider-Man (le Superior et celui de 2099) se termine dans cet épisode assez dense. Même si les considérations de paradoxe temporels sont utilisées dans une mélasse pseudo-scientifique pas toujours très clairs les effets sur l’univers des deux Spidey sont profonds…
Superior Spider-Man #19 [Marvel Comics]
Scénario de Dan Slott
Dessin de Ryan Stegman
Parution aux USA le mercredi 16 octobre 2013
L’existence même de l’espace-temps est mise en danger par les différentes technologies utilisées ici pour voyager dans le temps. Miguel, le Spider-Man de 2099, est devenu lui-même une partie du problème en tentant de le résoudre. Et un seul homme détient la connaissance nécessaire, la solution. Cet homme c’est… Peter Parker ! Le Peter Parker qu’Otto Octavius a tué, celui dont il a purgé la mémoire. Est-ce que le génie de l’ex-Docteur Octopus lui permettra vraiment de prouver qu’il dépasse l’intelligence de Parker ? Ou bien est-ce que l’actuel Spider-Man est lui-même en proie à d’étranges phénomènes ? Superior Spider-Man #19 est dense, compact et installe un tournant important dans la vie de cet anti-héros. Il brûle des ponts, des relations… et clairement quelqu’un est sur la piste de son secret. Est-ce le début de la fin pour Otto ?
On verra dans les épisodes à venir ce qui restera de cet « horizon » chamboulé. Pour l’heure on est plus captivé par le sort de l’autre Spider-Man (pas le vrai Parker, celui de 2099) tant pendant une bonne partie du numéro on en est quitte pour se demander si Marvel n’a pas décidé de faire table rase du futur de 2099 ou de le rebooter en vue d’autre chose. En fin de compte la situation est autre mais pleine de promesses et c’est une situation qu’on aimerait bien voir plus explorée. Clairement l’éditeur se positionne pour un nouveau titre potentiel. Cette fois le dessin de Stegman m’a moins convaincu tant le style n’est pas cohérent, certaines cases semblant vraiment expédiées. Cependant c’est l’histoire qui l’emporte et si on veut rester « up to date » en ce qui concerne les relations du faux Parker et le sort de Miguel c’est clairement par là que ça se passe…
[Xavier Fournier]
dans se genre d’histoire c’est marvel qui impose le theme à savoir spierman2099 en vue d’une sortie d’une nouvelle série.
ou c’est Dan slott qui décide sa tout seul?
Ca dépend des cas, il n’y a pas de règle fixe.
J’ai cru comprendre que Spider-man 2099 est une marrotte à Slott mais qui peut vraiment savoir à travers les interviews « langue de bois » ?
Peut-être faudrait-il aussi parler de temps en temps des « oreilles de bois » (c’est à dire aux gens qui n’entendent que ce qu’ils veulent). C’est bien gentil de partir du principe que les gens mentent ou font de la langue de bois, seulement là après trois épisodes passés à réinstaller Spider-Man 2099, je ne sais pas trop ce qu’il vous faut comme preuve que Slott s’intéresse au personnage.
Hein?
mais c’est ce que j’ai dit…
Seulement parfois, lors des interviews, les auteurs sont souvent superlatifs dans leurs propos (je suis à 1000% ce genre de truc)et puis on finit par apprendre que ce n’est pas aussi simple, c’est tout.
Avouez quand même qu’entre les tweets « vraies fausses gaffes », effet d’annonces pièges (c’est le jeu d’ailleurs)on peut aussi avoir des doutes, non?
Ici Slott semble vraiment adorer le perso et le mettre à l’honneur.
J’en ai même vu en parler (pour cet arc) comme de l’héritier de Peter David, C’est pas rien comme formule…
Par contre, j’adore votre magazine, Votre site regorge d’infos passionnantes (oldies, ect…) mais je vous trouve un brin « agressif » vis à vis des profanes dans vos réponses.
J’étais bien loin de « troller » comme on dit, et je me suis fait remettre à ma place d’une manière que je trouve un peu brutale.
« mais c’est ce que j’ai dit…
Seulement parfois, lors des interviews, les auteurs sont souvent superlatifs dans leurs propos (je suis à 1000% ce genre de truc)et puis on finit par apprendre que ce n’est pas aussi simple, c’est tout. »
En fait « langue de bois » implique une duplicité, une différence entre ce qu’on pense et ce qu’on dit. C’est pour cela que je ne comprends pas, dans le cas présent, qu’on puisse encore se demander si Slott est vraiment fan de Spider-Man 2099. Si votre passage avait au contraire la volonté de dire « il est vraiment fan de SM2099 », je ne l’ai pas perçu dans ce sens. On sentait plutôt comme un gros doute.
« Ici Slott semble vraiment adorer le perso et le mettre à l’honneur. J’en ai même vu en parler (pour cet arc) comme de l’héritier de Peter David, C’est pas rien comme formule… »
Ben alors nous sommes bien d’accord et il n’est pas besoin de se poser la question 😉
« Par contre, j’adore votre magazine, Votre site regorge d’infos passionnantes (oldies, ect…) mais je vous trouve un brin « agressif » vis à vis des profanes dans vos réponses. J’étais bien loin de « troller » comme on dit, et je me suis fait remettre à ma place d’une manière que je trouve un peu brutale. »
Non pas « brutale » ou « aggressif ». J’ai parlé « d’oreilles de bois » là où vous parliez de « langue de bois », ce qui n’est pas plus « brutal » que votre post initial. En fait je me suis calqué sur votre ton d’origine et personne ne vous a traité de troll. Si par « langue de bois » vous n’entendiez pas une duplicité quelconque de l’auteur alors très bien. Cela prêtait juste à confusion.
Ok « langue de bois » n’est pas le bon terme, j’aurais du dire « consensuel » du fait de la nature même des « interviews ». Les auteurs ne disent pas souvent « tel sujet, on me l’a imposé ou tel perso j’ai dû le mettre alors que je pas le piffer ». Sauf en cas de clash (Batwoman). Le discours est plus lissé et à travers certains codes, on se pose en tant que lecteur certaines questions (que je pense être normal).
En bref, mon initial disait que Slott semblait adorer S-M 2099,mais sait-on jamais?
Souvent on s’y retrouve à l’instinct. On percoit une connexion auteur/dessinateur/série et l’alchimie opère de manière « magique »
Je m’explique; On a eu parfois un avis mitigé sur les prestations de Matt Fraction chez Marvel, mais sa série Hawkeye semble être l’endroit par excellence où l’auteur trouve une certaine « grâce » où me scénar, le dessin et le perso forme un mariage harmonieux. Je serais ainsi très surpris de lire un jour « Ouais cette série m’a bien gavé à faire! »
Lorsque Neil Gaiman fit un tour à Marvel, je me souviens avoir lu qu’il avait surtout voulu faire 1602 et que the Eternals fut plus de l’ordre du contrat à honorer. J’était jusque là persuadé du contraire, bluffé par la ressemblance thématique (et donc que je lui prêtait personnelement) avec son propre « American Gods ».
« Ok « langue de bois » n’est pas le bon terme, j’aurais du dire « consensuel » du fait de la nature même des « interviews ». »
Malentendu résolu 😉
« Les auteurs ne disent pas souvent « tel sujet, on me l’a imposé ou tel perso j’ai dû le mettre alors que je pas le piffer ». Sauf en cas de clash (Batwoman). Le discours est plus lissé et à travers certains codes, on se pose en tant que lecteur certaines questions (que je pense être normal).
En bref, mon initial disait que Slott semblait adorer S-M 2099,mais sait-on jamais? (…) Lorsque Neil Gaiman fit un tour à Marvel, je me souviens avoir lu qu’il avait surtout voulu faire 1602 et que the Eternals fut plus de l’ordre du contrat à honorer. J’était jusque là persuadé du contraire, bluffé par la ressemblance thématique (et donc que je lui prêtait personnelement) avec son propre « American Gods ». »
En fait dans le discours artistique on sépare souvent le travail de commande du travail de « création pure ». Mais c’est une frontière un peu trop forcée. J’ai l’habitude de dire que si on virait tous les boulots de commande du Louvre, il ne resterait plus grand chose à l’intérieur. La Joconde, le plafond du Vatican sont des boulots de commande. Un créateur peut tout à fait prendre beaucoup de plaisir à travailler sur un projet qu’on lui a proposé. Même si l’idée des Eternals ne venait pas forcément de Gaiman, je doute qu’on l’ait forcé (il a refusé Thor, par exemple). Il s’est visiblement éclaté à le faire, à s’approprier le projet. Pour Fraction je pense que c’est plus compliqué que ça. Certaines séries qui lui tenaient à coeur n’ont pas marché (je pense en particulier à The Order et à ses Defenders), alors peut-être qu’après il s’en est désintéressé. Parfois c’est compliqué à vivre quand on s’investi dans une série et que le public ne répond pas présent.