Dessin de Giuseppe Camuncoli
Parution aux USA le mercredi 30 octobre 2013
Il y a quelques mois Doc Ock a fait le choix de se priver des souvenirs de Peter Parker pour éviter de se laisser « corrompre » par eux. Il n’a donc plus accès à la demande à certaines choses et il n’y a plus qu’un pilote à bord, ce cher Otto. Mais voici qu’il croise le chemin de Black Cat… Et si les lecteurs avaient hurlé au viol possible en pensant qu’Otto Octavius se « fasse » Mary-Jane Watson il y a quelques temps, qu’attendre d’une rencontre avec Felicia Hardy, qui a toujours été plus libertine que MJ ? Dan Slott a cependant choisi un tout autre registre pour la rencontre et les choses ne sont pas aussi romantiques qu’on pourrait le croire à la vision de la couverture. D’autant que Doctor Octopus a un « vécu » antérieur avec la belle aux cheveux blancs (les lecteurs de l’antique Spectacular Spider-Man des années 80 s’en souviendront). Un bon point, donc, pour Slott qui arrive encore à surprendre et à secouer les liens à l’intérieur du Spiderverse. Par contre il me semble un peu dommage d’avoir zappé un élément propre à Black Cat, qui est qu’elle a toujours été plus intéressée par Spider-Man que par Peter. On aurait aimé voir d’un peu plus près, de manière plus subtile, sa réaction à l’évolution supposée du personnage. Ce qui est certain, cependant, c’est que la scène anticipe forcément un match retour (ah la la, le jour où Peter va revenir, le nombre de relations il lui faudra raccommoder…).
Peut-être cependant que le point le plus fort du numéro n’est pas la rencontre Superior Spider-Man/Black Cat mais une autre circonstance où Otto est lui-même pris au piège de ses propres manipulations. A trop vouloir « bien » faire, il se fait repérer et pas forcément pour les raisons qu’on pouvait penser. Il faut croire qu’il y a du karma dans tout ça. Et pendant ce temps, ailleurs, Oracle… pardon, Carlie Cooper, est elle aussi sur la piste de celui qui occupe réellement le corps de Peter Parker. Au final c’est un épisode qui ne tient pas les « promesses » de la couverture mais qui sait surprendre en empruntant d’autres voies. A noter aussi la très bonne prestation de Camuncoli au dessin. Autant je n’ai pas été convaincu par ses pages récentes de Battle of the Atom autant là, avec moins de personnages et, peut-être, moins de pression éditoriale, il est bien plus à l’aise.
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