Avant-Première VO: Review Superior Spider-Man #31
16 avril 2014[FRENCH] Superior Spider-Man arrive à son terme et, comme on pouvait s’y attendre, Dan Slott et Christos Gage rangent de nombreux « jouets » dans cette conclusion explosive. En dehors du sort du tisseur de toile (ce qui est déjà en soi l’objectif principal) le sort de différents personnages (du Green Goblin à Jameson) s’en trouve modifié. D’où une nouvelle donne en vue du prochain redémarrage d’Amazing Spider-Man.
Superior Spider-Man #31 [Marvel Comics]
Scénario de Dan Slott & Christos Gage
Dessin de Giuseppe Camuncoli & Will Sliney
Parution aux USA le mercredi 16 avril 2014
Bon. Si vous êtes lecteur de VF veuillez tourner les talons tout de suite, là maintenant, car il s’agit d’une note de lecture le jour même de la parution de l’épisode aux USA. Comme les autres fois je ne vais pas raconter le détail de ce qui se passe dans Superior Spider-Man #31, pas de « spoiler » direct donc, mais en même temps il semble impossible d’évoquer ce numéro sans parler au moins dans les grandes lignes des derniers épisodes. Donc vous voici prévenus. Non. Sérieux. Ne restez pas, il sera toujours temps de venir relire cette chronique à la veille de la parution VF. Pour les autres… Superior Spider-Man #31 est donc l’épisode où les choses culminent. Tout au moins en théorie car sur le plan émotionnel, j’ai l’impression que c’est le numéro précédent qui a été un point culminant. En un sens la problématique principale de la série a été résolue dans le #30. Il y avait une victoire en soi et d’une certaine façon ce numéro double-sized joue un ton en dessous par rapport à cela. Non pas que le héros claque des doigts et remette tout en place. Il lui faut physiquement venir à bout des légions du Bouffon, s’assurer du soutien de ses derniers alliés et tenter de resouder ce qui peut l’être. C’est qu’une ville menacée par le Green Goblin, cela ne se sauve pas comme ça… Mais au fait de quel Green Goblin s’agit-il ?
Là-dessus Dan Slott aura soufflé le chaud et le froid jusqu’à la dernière minute, arrivant à une solution qui est à la fois une évidence et à la fois une rénovation bien trouvée de la personne qui se cache sous le masque vert. Mine de rien ce dernier arc réinvente le Bouffon Vert et lui donne un côté polymorphe qui rajoute un certain niveau de menace (et vu d’où partait le Green Goblin, c’est un petit exploit en soi). Au bout du compte le Goblin sort de cette série sans doute aussi impacté que Doctor Octopus (bon, ok, il y en a un des deux qui respire encore mais on sait bien qu’à la longue, l’autre finira aussi par revenir). Dans l’idée, il y a quelque chose qui est très « back to the basis », qui revient scénaristiquement vers le Green Goblin de Steve Ditko. Et la famille Allen-Osborn demande que l’on s’y intéresse à nouveau. Un des aspects qui m’ont peu convaincu c’est que je vois mal comment les sbires de ce Bouffon « old school » pourraient tenir tête à des groupes comme les Avengers (hello ? En face des Avengers un Goblin Knight c’est supposé tenir combien de secondes ?). Slott et Gage les montrent mais expliquent peu ce qui se passe…
D’ailleurs c’est un peu le point faible de l’épisode. Les choses se passent… mais elles ne fonctionnent pas toujours et j’en reviens à la nature exacte de l’escamotage à la base de Superior Spider-Man. On ne comprend pas très bien les contours techniques de ce qui s’est passé entre les deux esprits. C’était déjà le cas dans Amazing Spider-Man quand Peter, bien que piégé dans le corps d’Otto, semblait pouvoir envoyer (comment ?) des souvenirs par télépathie vers un Octopus occupant l’enveloppe de Spider-Man. Là c’est un peu pareil. Le héros ne se souvient pas de certaines choses qui se sont passées pendant son absence (ok, pas de souci…) mais, inversement, semble se rappeler très bien de choses vécues dans l’autre corps, un peu comme si les deux individus avaient été en « wifi ». C’est assez curieux. D’autant que ce n’est pas nécessaire au retour et que cela ne fait qu’occuper une case concernant Carlie.
D’une manière générale, Slott et Gage redistribuent les cartes pour une bonne partie de la supporting cast (la chose qui m’a surpris par contre c’est le peu d’implication de Wraith, finalement très présente ces derniers mois pour ne figurer au bout du compte que dans de vagues scènes de foules). Les scénaristes montrent bien (en particulier dans la seconde histoire) à quel point Peter n’a pas été le seul à être profondément marqué par les événements. Ses ami(e)s les plus proches aussi ont été traumatisé(e)s. Et certains n’auront plus avec lui des relations si proches. En ligne de mire il y a l’idée de repartir dans le futur Amazing Spider-Man #1 sur une base saine. Et d’une certaine manière cet épisode me fait penser à celui qui avait vu le départ d’Harry. J’avais préféré Superior Spider-Man #30. Celui-ci est moins agréable dans le sens où on a plus la sensation que tout est joué. Mais à bien y regarder, à la seconde lecture, on sent bien que ce qui se passe dans ces pages n’est pas qu’un simple retour à la normale (encore que pour un certain maire…). Il y a aussi des discussions, des dits et des non-dits qui reviendront forcément hanter la vie du tisseur de toile Disons que si l’on connait le sort de Spider-Man depuis l’épisode précédent, c’est ici que des choses se décident, que des petites graines se plantent, qu’elles concernent MJ, Carlie, Tante May, le Green Goblin ou d’autres encore. Ce n’est pas LE meilleur épisode de la série. Mais c’est la fin d’une série qui, de bout en bout, nous aura bien tenus en haleine…
[Xavier Fournier]
Est-ce que, au final, cela vaut le coup de s’y plonger sérieusement ?
J’ai pas encore lu !!!!!
@Yann Belloir: pour ma part je ne peux que la conseiller, elle mérite de se perdre dedans rien que pour le bouleversement qu’elle représente. Otto casse les codes de Peter de manière pertinente et intelligente, et de par ses arcs courts et bien ficellés la lecture n’en n’est que plus agréable car dépourvue de longueur. Mais ce n’est que mon avis.
Bon, ben, je demanderai à Pierre Bisson !