Dessins de: Eddy Barrows
Sorti aux USA le mercredi 14 juillet 2010
« Grounded », de manière figurative, est le terme que les parents utilisent pour signifier à leurs enfants qu’ils sont privés de sortie. C’est aussi le mot de circonstance quand les avions sont cloués au sol. Et Superman est un peu entre les deux, entre la punition (pour avoir un peu tourné le dos à la Terre ces 18 derniers mois) et le fait de s’abstenir de voler. Le voici qui a décidé de traverser l’Amérique en… piéton, histoire de mieux s’intéresser au quotidien des gens. Du coup les journalistes s’inquiètent, le poursuivent pour l’abreuver dee questions et la scène m’a furieusement fait penser à un passage du film Forest Gump (quand le héros se met à courir et est suivi par des médias qui se demandent le pourquoi du comment). Résumé à ses grandes lignes, l’épisode parait assez ridicule. A la lecture, il faut bien dire qu’il est moins. La ballade de Superman dans les rues de Philadelphie correspond finalement à certains poncifs humanistes de J. Michael Straczynski, qu’on a déjà pu voir aussi bien dans ses premiers épisodes de Thor (quand le dieu du Tonnerre se promenait dans la Nouvelle-Orléans ou en Afrique) que dans certains passages de Rising Stars ou même de Midnight Nation. Superman sauve les petits vieux, dépanne les voitures, réduit en pièces le marché des petits dealers de drogue…
Même si l’épisode n’est pas sans défaut, je dois avouer que JMS s’en tire mieux que pouvait le laisser penser la lecture de son bout d’essai dans Superman #700. Pour autant il me reste un certain doute. On sait que le scénariste aime à se laisser guider par l’émotion (c’est quelque chose qu’on peut voir pratiquement chaque mois dans ses Brave & The Bold par exemple). Et dans le cas d’épisodes distincts, il peut obtenir d’assez bons résultats. Mais, en l’absence d’une quête plus directe, d’un but réel, on se demande néanmoins si l’effet ne va pas assez vite s’essouffler (une fois qu’on aura visité deux ou trois grandes villes américaines, ces exploits du quotidien risquent vite de tourner à la rengaine). En même temps J. Michael Straczynski écrit le personnage avec une voix différente, qui donne du relief à sa personnalité. Après un an et demi où le personnage était plutôt factuel et se contentait de réagir aux événements qu’on lui infligeait, il parait plus mur, plus certains de ces opinions. Le côté « Je marche seul » est un peu dur à avaler mais sorti de là le héros est plus intriguant que pendant toute la saga de New Krypton. Rien, cependant, qui lui donne un gimmick inoubliable à ce stade et le Superman de JMS devra achever de convaincre dans les mois à venir…
[Xavier Fournier]
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