Dessin de Jim Lee
Parution aux USA le mercredi 10 Septembre 2014
Série handicapée par les délais (elle a démarré au même moment que la sortie de Man of Steel et l’on n’arrive qu’au huitième épisode), Superman Unchained donne souvent la sensation qu’il ne s’y passe pas grand-chose, que l’on y allonge encore l’intrigue à coups de discussions redondantes et d’événements annexes peu importants. Quelque part en cours de route le titre a même pris des airs de Superman & The Justice League comme s’il fallait booster la chose. Ces réserves émises, Superman Unchained #8 est plutôt une bonne surprise, pour peu que l’on aime (au moins un peu) la castagne. Scott Snyder et Jim Lee organisent un combat assez bien chorégraphié. Lee, en particulier, ne cède pas trop à ces démons habituels qui privilégient l’effet sur la narration. Il y a bien une double page par endroits mais le reste du temps on est dans un découpage plus serré, plus « habité ». Alors que ces deux costauds se bagarrent à travers le monde et même au-delà, je me suis pris à me dire que finalement cette bagarre était ce que j’aurais voulu voir à la fin de Man of Steel. Doublement d’ailleurs puisqu’il y a non seulement une certaine dimension mais que Superman s’en tire en restant fidèle à ses principes. Cela dit, si le dessin est à la fois plus raconté et raconteur, Jim Lee semble à la peine et, par endroits, on reconnaît plus la patte de l’encreur que du dessinateur.
Un épisode centré sur le combat (encore que pas exclusivement, les dernières pages amorcent un changement d’angle de la saga) ne laisse souvent pas la place à la parlote et à l’introspection. Scott Snyder arrive cependant à franchir l’obstacle avec un Superman ruminant ses pensées, comparant les deux types d’expériences des deux personnages principaux. Certes Wraith a plus vécu, est plus costaud… mais Superman arrive avec des compétences bien à lui, malgré tout ce qui semble les réunir. D’ailleurs dans cette chorégraphie du combat, il est intéressant de noter que le scénariste a sans doute sa part à prendre puisque, d’une certaine manière, cela me fait beaucoup penser au combat final entre Batman et Owl-Man dans la saga des Hiboux. Si l’on regarde bien, si la série a commencé par des splash pages qui affirmaient la paternité de Jim Lee, plus on avance dans l’histoire et plus, au-delà des superpouvoirs, on retrouve les éléments constitutifs du Batman de Snyder (par exemple, les terroristes « voleurs de visages » ont un certain voisinage avec le Joker de Death of the Family). L’épisode est bon. Le réveil cependant n’est-il pas un peu tardif alors qu’il ne reste qu’un numéro pour emballer l’affaire. C’est la conclusion du titre qui nous le dira.
[Xavier Fournier]
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