Avant-Première VO: Review Superman/Wonder Woman #20
23 août 2015[FRENCH] Superman ayant perdu son identité secrète, ses plus proches amis sont eux-mêmes la cible de toutes les convoitises. Le gouvernement américain a en effet enlevé tout ce petit monde de manière « préventive ». Clark décide donc d’exiger une audience du président… Tandis que Wonder Woman adopte une autre stratégie.
Superman/Wonder Woman #20 [DC Comics]
Scénario de Peter Tomasi
Dessins de Doug Mahnke
Parution aux USA le mercredi 19 août 2015
Les entrevues entre Superman et les présidents des USA, c’est une véritable tradition qui va de Kennedy à Reagan en passant par… Lex Luthor. Mais cette fois c’est auprès d’Obama que le surhomme force un rendez-vous. Manque de pot pour lui, ce n’est pas lui qu’il trouve, d’abord, dans le bureau ovale mais bien Steve Trevor, d’une certaine manière son rival amoureux. Ou en tout cas l’homme qui a compté dans la vie de Diana avant lui. Les ressorts sont donc bien là pour compliquer la chose. Peter Tomasi et Doug Mahnke nous donnent l’une des déclinaisons les plus intéressantes de la « fuite de Superman », plus adéquate que ce qu’on peut voir dans Batman/Superman, Superman et Action Comics. Ce qui est bien dans Superman/Wonder Woman, c’est que le héros peut réellement compter ses amis… et sur Wonder Woman, l’adversité resserrant leurs liens. Clark est dans le besoin et Wonder Woman est là, de façon convaincante, sans se perdre dans d’interminables discours sur « ouais, maintenant je suis la déesse de la guerre » (ce qui était le défaut sur la série dans l’année écoulée).
Il y a des choses qui étonnent un peu dans la narration de Doug Mahnke, comme l’idée de jouer Wonder Woman à l’économie dans les cases où on commence à la voir, comme s’il fallait jouer le mystère. Ce qui fait que cela attire plus l’attention sur elle que ce sur ce qu’elle fait (ce qui est le principal). Intéressant aussi de voir à quel point l’implication d’Obama est passée sous silence sur la couverture, quand on sait les ventes que ce genre d’opération amenait il y a encore trois ou quatre ans. Mais comme bien souvent Tomasi sait tirer partie des crossovers dans lesquels on l’entraîne, nous donne quelque chose de nerveux, qui profite réellement des circonstances.
[Xavier Fournier]