Avant-Première VO : Review Swordsmith Assassin #3
19 octobre 2009[FRENCH] Lancé dans une quête pour détruire tous les épées qu’il a pu forger un jour dans sa vie, un armurier japonais touche au but. Il ne reste plus qu’une lame. une seule. L’ennui c’est qu’elle est quelque part en Europe. Toshiro Ono n’a donc plus qu’à raconter sa vie en espérant émouvoir un militaire qui ne partage pas sa culture…
Swordsmith Assassin #3 [Boom!]
Scénario de Andrew Cosby et Michael Alan Nelson
Dessin de Ayhan Hayrula
Parution aux USA le mercredi 21 octobre 2009
Le monologue narratif n’est pas forcément un exercice facile dans les comics. En tout cas il n’est pas rare que les scénaristes tentant cette technique s’y égarent et nous laissent avec une sorte de livre illustré qui sonne creux. Ici, par contre, les auteurs s’en tirent plutôt bien. Dans toute la première moitié de l’épisode, on ne voit guère que des gens qui marchent et des représentations de bâtiments anciens japonais. Pas vraiment d’action ou d’émotions. Normalement on devrait s’ennuyer ferme… Et pourtant ça marche. Ce ton à l’économie, dans une ambiance néanmoins martiale (on pourrait presque entendre les percussions) fonctionne à merveille.
Paradoxalement, c’est dans la seconde partie, où les dialogues sont plus présents, que l’épisode semble un peu plus fébrile. Le dessinateur Ayhan Hayrula, qui gère très bien des scènes statiques ou tout au moins « posées », a plus de difficultés dans les passes d’armes, quand l’action reprend le dessus. Il y a un court passage où la tension est sans doute en deçà de ce qu’on pourrait attendre sur ce point d’orgue. Cependant le résultat est sauf, sauvé par un retournement de fin d’épisode qui joue sur le but réel de la quête. Malgré ce petit flottement en cours de lecture, Swordsmith Assassin conserve donc tout son intérêt, nous servant un genre (la saga historique) assez rarement exploré dans les comics. Sans doute pas forcément une mini pour tout le monde (si vous aimez les récits hyperactifs, ce n’est pas pour vous) mais pour peu qu’on goûte un peu à l’Histoire, Swordsmith Assassin fait mouche !
[Xavier Fournier]