Dessin de Brett Booth
Sorti aux USA le mercredi 22 février 2012
Qui sont les Teen Titans de l’ère DCnU ? La question a l’air anodine mais il y a clairement un fossé entre les membres importants et les seconds couteaux qu’on a rajouté seulement pour faire du monde. Au point d’ailleurs que dès la première page, l’introduction ne fait mention que des seuls Wonder Girl, Red Robin et Kid Flash. Passé ce trio, les autres membres de l’équipe ne sont pas vraiment aussi connus… mais il faut dire que Scott Lobdell ne se donne pas vraiment la peine de les « installer ». Par exemple vous pourriez aussi bien enlever l’énigmatique « Skitter » (dont j’ai beaucoup de mal à penser que ce n’est pas une copie de Cybernary ou de Ladytron) de l’épisode que vous auriez à peu près la même histoire. Il y deux rangs de Teen Titans et l’ennui, dans le contexte de la nouveauté générale, c’est que tous ces autres personnages « mystérieux » nous parlent assez peu. On serait plutôt pressé d’en apprendre plus sur des héros en théorie importants comme Kid Flash. L’épisode, justement, lâche quelques pépites, comme une poursuivante qui parle l’Interlac (la langue du futur de la Legion of Super-Heroes) ou encore un nouveau costume pour maîtriser la vitesse de Bart. La chose, de ce côté-là, est plutôt bien vu puisque la démonstration tombe la même semaine où, par ailleurs, on donne aussi des explications liées au costume de Barry Allen dans la série Flash. Pour l’instant Lobdell doit encore nous faire accepter l’idée que ce type est bien Bart. Autant avec un peu d’effort on peut imaginer que c’est le même Tim Drake que nous avons connu, autant pour Wonder Girl ou Kid Flash on se dit que plutôt de donner les mêmes noms civils il aurait peut-être mieux valu lancer de nouvelles incarnations qui ne font pas semblant d’être ce qu’elles ne sont pas.
Seulement voilà, ne nous trompons pas. Sous couvert de nouveautés façon « DCnU » « Renaissance » ou tout ce que vous voulez, cette série nouvelle des Teen Titans joue en fait la carte d’une certaine nostalgie des années 90. La touche Scott Lobdell/Brett Booth est d’emblée là pour le souligner. Mais pas seulement. On voit bien que les personnages (secondaires ou pas) sont expédiés, qu’on perd peu de temps à les sculpter. Quand au super-méchant du mois, Grymm, il est issue de la même recette et n’a guère d’originalité… pour peu que vous ayez lu les premiers épisodes d’Evil Ernie il y a une vingtaine d’années, tant les deux « créations » se ressemblent à ce stade. Souvent les lecteurs de comics contemporains parlent du style des années 90 avec dédain. Je pense néanmoins qu’on peut tous avoir notre propre « madeleine de Proust » selon la période à laquelle on a commencé de lire de la BD américaine. A partir de là, si sur les 52 séries de DC il y en a une ou deux qui cherche(nt) à revenir sur l’ambiance des nineties, que les nostalgiques en profitent, pas de problème… Mais ne pourrait-on pas mettre un peu plus d’efforts dans la chose ? Parce que là, c’est un peu du pilote automatique…
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