Avant-Première VO : Review: The Darkness #76
26 mars 2009[FRENCH] Après le numéro anniversaire du mois dernier, qui revenait un peu sur les « valeurs historiques » de la série, Phil Hester reprend le ton qui lui a si bien réussit depuis le renouveau de la série. A savoir un Jackie brouillé avec ses pouvoirs, qui suit une route bien plus gothique, servant désormais un notable de l’Enfer pour tenter de récupérer son âme…
The Darkness #76 [Top Cow]
Scénario de Phil Hester
Dessins de Michael Broussard
Sortie américaine le mercredi 25 mars 2009
On pouvait s’en douter (je m’étonne même qu’on ne nous ait pas gardé ça pour le #75), Jackie, l’ex-Darkness, ne pouvait travailler qu’un temps pour un patron infernal qui lui demande aussi bien de tuer des bonnes sœurs que des enfants en bas âge. Bon, d’accord, leurs corps ne sont que des façades, possédées par des démons et des spectres. Mais n’empêche. Après un début d’épisode qui nous montre que si Jackie a des états d’âmes, il est prêt à aller très loin avant que ceux-ci ne se manifestent (prouvant par la même occasion qu’il reste quelque chose en lui du bâtard naguère créé par Garth Ennis…), l’anti-héros flanque sa démission au visage du Sovereign… Qui prend les choses assez bien. Bien plus qu’on aurait pu le croire. Peut-être sait-il ce qui se prépare ?
Car libéré (au moins un temps) de Sovereign, Jackie ne tarde pas à tomber sur d’autres personnages à l’essence mystique. L’une est une femme dont la beauté le captive (là, j’ai du louper un truc mais il me semblait que – en dehors de circonstances très exceptionnelles – le porteur du Darkness ne pouvait pas faire l’amour sans périr…). L’autre est un type qui me fait énormément penser (aussi bien visuellement que dans sa manière de parler) à l’un des personnages secondaires de Heroes. La différence manifeste, c’est que le bonhomme en question a l’air d’en savoir long, très long, sur l’historique du Darkness, y compris certains détails inconnus même du lecteur. Et sa manière de l’évoquer semble réserver bien des révélations « iconoclastes » encore…
Depuis le début de l’actuelle série de Darkness, on a la sensation que Hester a détourné Darkness pour en faire sa chose, sa propre histoire. Et loin de moi l’idée de m’en plaindre d’ailleurs. Mais visiblement il est parti pour s’éloigner encore plus de ce qu’on connaissait du concept jusqu’ici. Le nouveau personnage « qui sait » va sans doute officialiser la chose en terme de continuité mais même la manière assez « courante » avec laquelle Jackie envisage une relation avec une parfaite inconnue est déjà un bon résumé que le scénariste suit son idée… Et que ceux qui veulent s’accrocher aux bases en seront pour leurs frais. Tant que l’ambiance est là, tant qu’Hester nous trouve des ouvertures aussi atypiques que dans ce numéro, aucun problème…
[Xavier Fournier]