Avant-Première VO: Review The Marvels Project #6
24 février 2010[FRENCH] Tandis qu’Human Torch rencontre pour la première fois quelqu’un qui va jouer un rôle énorme dans sa vie, Sub-Mariner lance sa première attaque de grande envergure contre New York. En Allemagne, l’équivalent du projet Super-Soldier semble progresser tandis qu’un héros s’est donné une mission : tuer le Red Skull ! Une jolie collection de vignettes mais on ne peut pas dire que ce soit « reader friendly ».
Marvels Project #6 [Marvel]
Scénario d’Ed Brubaker
Dessin de Steve Epting
Sortie aux USA le mercredi 24 février 2010
Pour The Marvels Project, Ed Brubaker s’est visiblement mis en tête de s’exprimer par ellipses ou par allusions indirectes. Au point qu’on peut se demander finalement à qui il s’adresse. Au grand public des fans de comics, attiré par la promesse de l’origine de l’univers Marvel ? D’accord mais dans ce cas, vu les références aussi obscures qu’indirectes à des gens comme John Steel (si vous ne faites pas partie des environs 1500 propriétaires du Marvel Masterworks le concernant, ça se complique) ou Meranno (là, mieux vaut connaître ses Invaders sur le bout des doigts) vous risquez de passer à côté de l’histoire. Et si à l’inverse vous êtes un fan pur jus du Golden Age, vous tiquerez forcément de voir quelques retcons (sans doute nécessaires) comme Captain America qui intervient dans un combat où il n’est pas supposé avoir été présent ou encore une référence oblique à la nouvelle définition des « nannites » générant les flammes d’Human Torch et de Toro. The Marvel Project, c’est un lot de scènes captivantes, reliées par le souci de Brubaker de démontrer le côté « viral » des super-héros des années 40, comment l’intervention des uns à généré l’origine des autres. Mais ces vignettes, si on n’a pas les codes, se transforment un peu en photos jaunies d’arrière-arrière grand-père dont il ne resterait personne (ou pas grand monde) pour vous dire qui est qui.
Le plus étrange, dans l’affaire, c’est que le scénariste dresse ce qui pourrait être considéré comme le premier « gros event » de l’univers Marvel, une sorte de Civil War qui se serait déroulé dans les rues du New York de 1941 et qui aurait impliqué la plupart des héros de l’époque (au passage on voit d’ailleurs bon nombre des héros des Twelve). Voici une perspective qui était plutôt bonne, non ? Mais le tout se transforme en une suite de cases montrant les héros en action sans qu’il y ait vraiment un sentiment d’interaction. Il y a clairement les « big three » et, par ailleurs, une population de personnages qu’on ne trouve pas assez intéressants pour être identifiés. Une fois que le scénario est passé à côté de ce qui aurait pu être le moteur « ludique » de l’épisode, tout dépend finalement de votre « religion » en matière de continuité oubliée. Moi, de manière perso, je ne crains pas, mais il est clair que les auteurs ne font aucun effort pour laisser entrer les lecteurs qui connaîtraient moins (ou pas) le sujet du Golden Age. A partir de là The Marvels Project tourne un peu à la « private joke » alors qu’il y avait clairement une ouverture possible dans ce numéro. C’est bien fait dans son genre, mais ça ne s’adresse pas forcément à tout le monde.
[Xavier Fournier]
Au delà du contenu, je suis étonné de ne pas voir mention (et de ne jamais avoir vu une mention) des variant cover que réalise un artiste français, Gérald Parel, sur cette mini série (et sur d’autres, cf Captain America, Ghost Rider…etc).
Pour les curieux: http://geraldparel.free.fr/
Alors, c’est simple, c’est juste qu’il est assez rare qu’on évoque les variant cover en général. Ca n’a rien de propre à Gérald Parel qui est non seulement un excellent artiste mais qui en plus est un garçon très sympathique. En gros j’ai tendance à penser que la couverture étant souvent connue trois mois à l’avance (par le biais des solicits) par l’internaute, il a déjà largement l’occasion d’avoir sa propre opinion dessus, ce qui fait qu’en général ce n’est pas un point sur lequel on s’arrête beaucoup.
Effectivement c’est un argument recevable 🙂
A noter que Stéphanie Hans vient aussi de signer chez Marvel. Femme et française et des dessins superbes.
Et elle aussi très sympa 🙂
Je crois qu’elle sera présente ( comme vous ..)a la convention BD Ciné Goodies , une bonne occasion d’apprécier son travail 😉
« D’accord mais dans ce cas, vu les références aussi obscures qu’indirectes à des gens comme John Steel (si vous ne faites pas partie des environs 1500 propriétaires du Marvel Masterworks le concernant, ça se complique) ou Meranno (là, mieux vaut connaître ses Invaders sur le bout des doigts) vous risquez de passer à côté de l’histoire. »
Pas d’accord du tout
Pour l’instant, je ne connais pas ces perso, mais assez familier de l’univers Marvel contemporain, je me doute bien de quel type de perso ils sont sur l’échequier. Le côté elipse ne me gêne pas du tout et pour l’instant, je trouve que cette série est l’une des meilleure du Marvel actuel
Vous *risquez* ne veut pas dire « vous êtes sur d’aller dans le mur ». Moi, par exemple, j’ai des lecteurs de la série qui, jusqu’à ce que le Ferret se fasse descendre, pensaient qu’il s’agissait d’un alias d’un autre héros (et peut-être même d’Angel, à cause de la moustache) vu le peu d’effort fournis pour le présenter. Pour ma part je n’ai pas de souci avec ce genre de références mais je croise des gens que ca bloque. Je ne peux pas me contenter de leur dire « pas d’accord du tout » ou bien « allez-y, tout est super abordable sans connaître les référence ». Ce n’est pas pour *tout le monde*, ce qui réciproquement ne veut pas dire que c’est pour personne. Mais par exemple quand on le lit le #1 : est-ce que le docteur devient Angel seulement parce qu’il a parlé au Two-Gun-Kid (invalidant les précédentes origines du Angel) ou bien est-ce qu’il était déjà le Angel avant la discussion et que cette dernière l’a seulement motivé à plus d’effort ? Je *pense* que c’est la première solution mais c’est très flou…