Avant-Première VO: Review The Saviors #1
31 décembre 2013[FRENCH] La formule est bien connue. Prenez un outsider, un paumé, un type à l’écart de la société… et mettez entre ses mains l’avenir du monde. James Robinson et J. Bone prennent ce poncif et lui donnent néanmoins beaucoup de vie et de mouvement dans The Saviors, nouveau creator-owned lancé chez Image…
The Saviors #1 [Image Comics]
Scénario de James Robinson
Dessin de J. Bone
Parution aux USA le mardi 24 décembre 2013
C’est l’histoire de Tomas Ramirez, pompiste dans une petite ville mais d’humeur plutôt cool. Trop cool d’ailleurs car il est défoncé du matin au soir et du soir au matin. Quand il ne tire pas sur un pétard, il descend une bouteille et inversement. Ca ne l’empêche pas d’être généralement serviable et gentil. Il parle aussi bien aux lézards qui rôdent dans son quartier qu’à des clients de passage, des étrangers qu’il ne verra plus jamais. Enfin normalement. Un jour, Tomas renseigne un collectionneur de voitures anciennes et c’est presque là que les ennuis commencent. Enfin non. Un peu après. Quand Tomas se met à l’écart pour fumer un joint et aperçoit l’étrange créature à laquelle le chef de la police est en train de parler. Il y a des hommes-lézards dans les parages et celui qui le découvre est un type généralement défoncé, que même son meilleur ami ne croît pas. L’ennui c’est que maintenant les envahisseurs savent que Tomas est au courant…
Les histoires où les aliens ou créatures inhumaines sont parmi nous sont légion, que vous ayez apprécié les aventures de David Vincent ou la virée du Dernier Pub avant la fin du monde. Là, cependant, les deux auteurs apportent quand même de la fraicheur à leur propos en décrivant un personnage assez glandeur mais dénué de névrose et, en un sens, plus positif que ce que les comics nous livrent d’habitude. Les dialogues de James Robison (Earth 2) sont assez vivants et on retrouve un peu le côté « slacker positif » qu’on croisait déjà dans le Starman du même scénariste. Ce qui distingue aussi The Saviors, c’est le graphisme stylé, un brin cartoony, de J. Bone. Du coup cette invasion, si elle trouve déjà quelques moments d’action, n’est pas du tout racontée de manière « dark ». Un bon début et un bon moment de lecture…
[Xavier Fournier]