Avant-Première VO: Review Thor: God of Thunder #25
19 septembre 2014[FRENCH] Si, dans Avengers, Hickman regarde vers le futur, Jason Aaron prend le contre-pied dans le 25° et dernier épisode de Thor. C’est le futur (et dans le cas présent les petites-filles de Thor) qui s’intéresse au passé. Le scénariste, bien entouré niveau dessin, se replonge dans les origines d’un adversaire… mais distille aussi quelques indices sur des intrigues à venir. Techniquement, c’est aussi la première apparition de la nouvelle Thor.
Thor: God of Thunder #25 [Marvel Comics]
Scénario de Jason Aaron
Dessin d’Esad Ribic, Simon Bisley, R.M. Guera
Parution aux USA le mercredi 17 Septembre 2014
Jason Aaron n’en a pas terminé avec Thor puisqu’il sera également l’auteur de la série à venir. Mais, un peu comme la fin du premier volume de Daredevil par Mark Waid, on a ici le sentiment de la fin d’une ère. Ou tout au moins de la fin d’un chapitre. L’exploit d’Aaron consiste sans doute à communiquer ce sentiment alors que son protagoniste, Thor, est principalement absent de l’histoire (et encore, quand on l’aperçoit, c’est son avatar vieillissant). En fait l’astuce consiste à matérialiser cette différence de volume. Les petites filles de Thor trouvent un autre ouvrage à lire, ouvrage qui visiblement symbolise la période à venir. D’ailleurs, l’air de rien, Aaron insinue une piste possible. Entre ceux qui pensent que la nouvelle Thor pourrait être Jane Foster, ceux qui croient qu’elle serait l’Enchanteresse ou, plus simplement, une nouvelle héroïne… C’est à se demander si la nouvelle Thor ne pourrait pas être… une des petites-filles du vrai Thor. Ce qui expliquerait que le vieux ne soit pas très chaud quand il les voit s’intéresser à son passé…
C’est peu de dire que l’on passe d’un style graphique à l’autre dans ce dernier épisode. Mais d’une certaine manière c’est justifié. Normal qu’Esad Ribic soit là pour refermer la série qu’il a lui-même ouvert. Et les deux autres récits ont besoin d’avoir, chacun, une sphère bien délimitée. L’origine de Malekith par Guera est assez bien servie (Aaron l’écrit un peu à la manière de la genèse d’un Rumpelstiltskin dans Once Upon A Time) et il est tout aussi naturel de retrouver Simon Bisley pour dépeindre un Thor plus brutal, à l’époque des Vikings. Le seul truc qui me fait tiquer (mais ce problème se posait déjà sur la conclusion d’Original Sin), c’est comment on peut laisser à cet endroit le marteau, ce qui inclut une chronologie qui ne colle pas du tout, mais alors pas du tout, avec les récents Captain America de Remender ? On peut penser que c’est plus la faute de Remender que d’Aaron. Mais en théorie il y a des éditeurs pour empêcher ce genre de problème…
[Xavier Fournier]