Avant-Première VO: Review Thunder Agents #1
20 août 2013[FRENCH] Après avoir connu des relances diverses chez plus d’une demi-douzaine d’éditeurs, les Thunder Agents débarquent chez IDW et se font une nouvelle vie en compagnie de Phil Hester et d’Andrea DiVito. Un nouveau démarrage qui pêche cependant par endroits et qui manque de pep’s, en tout cas à ce stade.
Thunder Agents #1 [IDW]
Scénario de Phil Hester
Dessin d’Andrea DiVito
Parution aux USA le mercredi 14 août 2013
Lancés dans les années 60 par Wally Wood, les Thunder Agents sont des héros cultes qui, à l’image d’un Spirit ou d’un Rocketeer, ont au fil des ans inspiré bien des projets. Le dernier en date (deux séries courtes écrites par Nick Spencer, chez DC) sera malheureusement passé inaperçu alors que très franchement il y avait du lourd (dans le bon sens). Mais le public n’aura pas suivi et les personnages ont donc une nouvelle fois changé de crémerie pour se retrouver chez IDW. Ce qui dans l’absolu n’est pas une mauvaise chose, l’éditeur ayant réussi à faire des choses pas évidentes avec le Rocketeer et d’autres properties. Celà dit ce n’est pas la route de la fidélité qu’a choisi Phil Hester mais bien un reboot : tout ça ne s’inscrit pas dans le même contexte que le volume des années 60 mais se veut une modernisation. Dans les faits, au lieu d’être un timide bureaucrate, Len Brown (le futur Dynamo) est ici une brute épaisse et aucune des séries précédentes n’a existé. C’est là que le bât blesse puisque, toute proportion gardée, c’est comme si IDW avait relancé le Rocketeer en nous expliquant que les épisodes de Dave Stevens n’ont pas existé. L’autre obstacle auquel Hester se heurte (en tout cas dans ce premier épisode) c’est qu’il veut construire son intrigue sur un T.H.U.N.D.E.R. plus cynique, avec une génération précédente d’agents qui est sacrifiée et cette organisation qui doit chercher de nouveaux candidats. On tombe finalement dans une ambiance proche de celle de Nick Spencer avec les Thunder Agents de DC… Sauf que c’était plus original, plus soutenu.
Hester n’est pas aidé par les dessins d’Andrea DiVito, avec un trait plus épais (comme si les pages avaient été pensées pour un format plus petit ou pour le numérique) que ce que l’artiste nous avait donné jusqu’ici. Ce qui fait que finalement ce premier numéro sent bien plus la routine qu’on le voudrait. Je suis en général assez client quand il s’agit de ces rejetons de Wally Wood. Je pense même avoir sous la main tout ce qui a pu s’éditer à leurs propros. Mais là, cette nouvelle mouture me déçoit. Non seulement parce qu’on a vu IDW faire mieux sur ce genre de revival mais parce que je suis plutôt fan, d’habitude, de la production d’Hester. Mais peut-être lui faut-il quelques numéros de plus pour démarrer ?
[Xavier Fournier]