Avant-Première VO : Review Thunderbolts #139
17 décembre 2009[FRENCH] Changement de crémerie chez les Thunderbolts avec l’arrivée de Jeff Parker en lieu et place d’Andy Diggle, récemment parti vers Daredevil. Parker joue ici la carte de la transition dans la douceur, même s’il introduit d’emblée un nouveau membre du groupe et glisse au passage ses chouchous, les Agents of Atlas, en guise de vedettes invitées.
Thunderbolts #139 [Marvel]
Scénario de Jeff Parker
Dessins de Miguel Sepulveda
Sortie aux USA le mercredi 16 décembre 2009
Les Thunderbolts ne sont décidément plus le groupe qui réunissait naguère des fous sanguinaires comme Bullseye ou Venom. Les voici qui dès les premières pages de cet épisode recrutent un adversaire de troisième ordre de Spider-Man, souvent sujet à plaisanterie. Et pourtant Jeff Parker n’entame pas son règne sur le titre avec une faute de ton ou un hors-sujet. Non, disons plutôt qu’il est même très raccord avec ce qu’a pu faire Diggle en important des personnages comme Ant-Man ou le Ghost. Sorti de là cet épisode a les inconvénients qui vont avec ses qualités, à savoir que l’effet de linéarité est tellement poussé qu’on a une impression de déjà vu avec certaines des missions récentes des Thunderbolts. Dans le même temps si le scénario est plutôt sympathique, c’est plutôt le dessin (et surtout la narration liée au dessin) qui peine par endroit. Par exemple dans un passage un personnage se demande si ses co-équipiers s’en sont sortis et les autres arrivent dans la case suivant sans qu’on ait réellement l’impression qu’ils se tenaient loin, ce qui mine un peu l’interrogation du personnage « A » dans la minute précédente.
Du coup, ce qui secoue vraiment les choses, c’est la présence des Agents of Atlas, dans la continuité d’une intrigue lancée dans les premiers épisodes de leur défunte série. Les Agents ayant conclu un pacte avec Osborn et l’ayant rompu, il était certain que Monsieur Iron Patriot allait lâcher ses chiens. Il était aussi un peu couru d’avance que les chiens en question allaient être mis à l’amende (il faut dire que les Thunderbolts actuels ne sont pas vraiment connus pour mener à bien leurs diverses missions, par opposition à ceux de l’époque Ellis). Encore que la chose soit moins entendue d’avance qu’on pourrait le penser, les tueurs d’Osborn arrivant en apparence à frapper un grand coup vers la fin. Le passage de Jeff Parker sur la série commence donc plutôt bien, même si un dessinateur un peu plus nerveux ne ferait sans doute pas de mal…
[Xavier Fournier]