Avant-Première VO: Review Tokyo Ghost #1
17 septembre 2015[FRENCH] Tokyo Ghost, nouveau bébé de Rick Remender (Low, Deadly Class, Captain America) et Sean Gordon Murphy (Joe The Barbarian, The Wake, Punk Rock Jesus) chez Image démarre littéralement sur les chapeaux de roues. Science-fiction cyberpunk, course-poursuite ravagée, les deux auteurs nous livrent quelque chose qui semble sorti d’un 2000 AD si on l’inventait de nos jours.
Tokyo Ghost #1 [Image Comics]
Scénario de Rick Remender
Dessins de Sean Gordon Murphy
Parution aux USA le mercredi 16 septembre 2015
Ca va marcher. C’est sur. C’est mathématique, joué d’avance. Rien que le cv des deux auteurs et l’effet Image actuel garanti à Tokyo Ghost… un démarrage en trombe. Ce nouveau creator-owned profite simplement d’un « croisement des flux » entre un scénariste déjanté et connu pour sculpter des personnages forts (souvent face à une problématique aussi forte) et un dessinateur avec un sens du design et de la fluidité très marqué. Et si la question pouvait encore se poser, sur le plan théorique, les premières pages de Tokyo Ghost suffisent à établir un futur bien typé, avec comme un parfum de Mega-City One remis au goût du jour… Dans les faits l’intrigue repose sur un tandem asymétrique, une fille un peu grande gueule qui est le cerveau du duo, en couple avec un motard colossal et tellement défoncé qu’il ne sait plus trop ce qui se passe autour de lui. Par habitude, elle attire les problèmes. Par habitude, lui fonce dans le tas.
En fait cette Los Angeles 2089 est plus anachronique que futuriste, avec des éléments du passé (le tourne disque droit venu des années 70) ou d’autres choses qui lorgnent aussi bien que sur le Steampunk que sur du manga. Ca, c’est pour la touche graphique unique de Murphy. Mais ce duo de motards tel que servi par Remender évoque déjà les grands standards de la BD de SF. L’héroïne pourrait passer pour une frangine de Tank Girl (ou, plus lointainement, de Furiosa ?) mais le duo et son côté ultra-violent, destructeur, lorgne aussi du côté de Dr. & Quinch façon plus réaliste. Si l’histoire ne fait que démarrer, ce premier numéro nous « vend » très bien les deux fortes gueules qui animent la série. On ne pouvait qu’être intéressé par la promesse de la série. A l’évidence cette promesse est tenue.
[Xavier Fournier]