Dessins de Sean Gordon Murphy
Parution aux USA le mercredi 20 avril 2016
Tokyo Ghost continue d’être une série métamorphe, qui sait nous surprendre à chaque fois qu’on pense avoir cerné l’intrigue. Ainsi, les cinq numéros parus auparavant n’auront été qu’une (très intéressante) mise en bouche avant d’entrer dans ce qui parait être le vif du sujet (mais avec Remender, allez savoir si un nouveau virage ne nous attend pas d’ici un ou deux épisodes). Les cinq premiers épisodes nous auront montré un Led passant du stade d’Anakin à celui de Vader. Maintenant la véritable tragédie peut commencer, alors que l’on sait les liens très forts qui ont unis les protagonistes. Il n’y a de meilleur méchant que celui qui a fait les mauvais choix pour les bonnes raisons, ou tout au moins des raisons que l’on peut comprendre. Led a tourné le dos à son grand amour en voulant la défendre, et le voici devenu un objet de propagande alors que Flak étend son emprise sur le Japon. La première partie de l’épisode a de quoi surprendre puisqu’après une ambiance à la 2000 AD puis le refuge de Tokyo, la scène d’ouverture nous montre une véritable comédie télévisée, façon tarte à la crème. Sean Murphy s’amuse et retrouve les accents baroques de Joe The Barbarian… et on se prend à penser à des précédents illustres. Cette manière de se payer le grand capital, la société de communication et la politique dans une grand fable SF fait évoque diablement Jack Kirby époque OMAC (il y a quelque chose dans Mister Flak qui me fait furieusement penser au Mister Big d’OMAC mais aussi ce côté baroque/super clowns au service de la « société du spectacle »). Précisons: Il ne s’agit pas de dire que Remender et Murphy ont copié OMAC mais bien qu’ils vont dans le sens des mêmes thématiques, d’un propos qui, sous couvert de Science-Fiction, nous ramène aux travers bien réels de notre société (ce que, en théorie, devrait faire toute bonne SF).
« Muffet! Come my sweet! Without you I’m incomplete! »
A la première lecture, et avec cette exubérance des décors et des costumes, on peut passer à côté de l’ironie de la situation. Décrit comme un grand amoureux depuis le début de la série, Led se retrouve donc à donner la chasse à un couple visiblement très unis, comme s’il chassait ce qu’il a été. Debbie, elle, est relativement absente alors qu’elle prend pourtant des airs de personnage principal. L’idée maîtresse, c’est de matérialiser ce vide, ce manque. Led se chasse lui-même, vit dans un monde sans Debbie et, au final, on ne pense qu’à elle, en se demandant où elle en est. Bon, la conférence de presse et son interviewer « avide » ne sont pas d’une subtilité à toute épreuve. Mais avec ce sixième épisode les auteurs montrent qu’ils peuvent aller où ils le veulent, se payent aussi le luxe de se synchroniser avec l’esprit du temps.
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