Avant-Première VO: Review Ultimate Comics Ultimates #6
26 janvier 2012[FRENCH] Reed Richards ayant détruit une partie de l’Europe, le reste du monde ne peut rester sans réagir. Mais les politiques ne sont pas forcément en mesure de prendre les bonnes décisions et Nick Fury cherche alors un symbole capable de faire basculer les discussions : Captain America lui-même. Sauf que Steve Rogers mène désormais une existence de reclus. Est-ce que Fury arrivera à le convaincre ?
Ultimate Comics Ultimates #6 [Marvel Comics]
Scénario de Jonathan Hickman
Dessin de Brandon Peterson & Esad Ribic
Sorti aux USA le mercredi 25 janvier 2012
S’il était besoin de se convaincre que John Hickman marche dans les empreintes de Grant Morrison, cet épisode donne son lot d’exemple. Entre la ville des « Enfants de Demain » qui ressemble énormément au « World » (l’usine à super-soldats que le scénariste anglais avait introduit dans ses New X-Men), entre les références à certains mutants chinois… Hickman transpose dans l’univers Ultimate certaines choses que Morrison avait lancé dans l’univers régulier et qui sont tombé en jachère. Il souffre cependant un peu du manque de personnages reconnaissables. D’un côté on reconnaîtra à Hickman le courage de ne pas se contenter du line-up classique tel que défini par Millar et Hitch. Il ne fait pas semblant d’avoir la même portée que les créateurs des Ultimates. Mais bien sûr on comprendra aussi que ceux qui continuent d’acheter Ultimate Comics Ultimates le font pour savoir ce qu’il advient de certains des héros phares et force est de constater qu’en dehors de Nick Fury et d’une petite apparition de Cap le spotlight est donné à des personnages secondaires… Mais pas inintéressants. Ainsi le nouveau Captain Britain, en n’étant le héros originel, gagne en relief, en responsabilité. C’est une tabula rasa et à partir de là beaucoup de choses peuvent lui arriver. Sans doute plus qu’à un Brian Braddock.
Si la confrontation Fury/Cap est courte, elle est elle aussi intéressante car elle souligne une nouvelle fois à quel point le Captain America des Ultimates n’aurait pas pris la même décision dans le contexte d’un Civil War. Lui joue plus la fidélité (quand bien même passive) aux institutions et quelque part en cours de route Hickman arrive à jouer des coudes pour que les personnages ne soient pas prévisibles par rapport à ce qu’on a pu lire d’eux pendant des années. Reste que la curiosité de cet épisode est un dessin bicéphale où alternent Brandon Peterson et Esad Ribic. La chose fonctionne plus qu’on pourrait le croire, d’autant que Peterson a fait des efforts pour rester compatible (le rendu est différent de son récent Uncanny X-Men #4).
[Xavier Fournier]