Dessin de Sanford Greene
Parution aux USA le mercredi 27 août 2014
Depuis plus d’un an on avait l’impression qu’Uncanny Avengers était à peu près autant lié au reste de l’univers Marvel que pouvait l’être… un titre Ultimate. Voici le moment où Rick Remender reconnecte tout cela en posant les marqueurs temporels qui conviennent. On sait à peu près, désormais, à quel moment du fil de Marvel la série se rattache. Mais plus encore, ce qui est intéressant, c’est que le scénariste marque vraiment le traumatisme des personnages. Parce qu’il faut bien le dire, en général, quand une personne de comics passe quelques années dans un futur alternatif, il en est vite guéri (certains se souviennent sans doute des 12 ans que Cyclops et Phoenix ont passés à l’ère d’Askani pour élever Nathan Summers, avant de s’en remettre en l’espace de deux ou trois épisodes). Ce qui est bien trouvé, c’est que les personnages n’oublient pas ce qui les unis désormais, à l’instar des deux couples présents dans le groupe, même s’ils sont face à des absences de nature différente. Là, il y a une ellipse de temps. Les héros ne sont pas en acier, ont dû passer par une convalescence et sorte de l’équivalent de congés maladie. Et c’est super trouvé pour marquer l’ampleur de la cicatrice. En clair, en dehors de Thor, Logan et Cap, tout le monde est chamboulé… Et l’on sait que les trois autres ne perdent rien pour attendre. C’est encore plus manifeste dans cet épisode. Non pas qu’il y ait en soi des indices. Mais il y a cet effet global « les héros n’en peuvent plus ». Là, Remender nous montre tout ce qu’on ne voit pas d’habitude au retour des Infinity ou des Fear Itself. Il y a une vraie crise de l’âme. On retrouve ce sentiment d’après mission que l’on voyait déjà dans les Uncanny X-Force du même auteur.
Sanford Greene n’est pas le meilleur dessinateur que l’on ait pu voir sur la série, mais il intègre de manière savante des aspects de ceux qui l’ont précédé. Il est aidé en plus par la mise en couleurs qui aide à une ambiance cohérente. Il n’y a guère que l’intervention d’Immortus que j’ai trouvé un peu off (les deux héros concernés devraient lui renvoyer sa proposition à la figure). Puis sur la fin, les choses se rejoignent, on fait le lien avec ce qui se déroule dans Captain America, on ébauche Axis. Les enjeux montent. Non, les héros ne sont pas au bout de leur peine. Mais ils en sortent grandis et diablement plus intéressants. Bonne pioche !
[Xavier Fournier]
Après deux volets ayant conquis le box-office sans pour autant séduire la critique, Venom :…
Hasard du calendrier, Christopher Reeve fait l'objet de deux documentaires en ce mois d'octobre. Le…
Le documentaire Super/Man : L'Histoire de Christopher Reeve plonge au cœur de la vie de…
Pour bien commencer la semaine, Marvel Studios nous présentent les premières images de Thunderbolts*, prévu…
La série The Penguin s’inscrit dans l’univers sombre et corrompu du Gotham City, mis en…
Qui l'aurait cru ? La sorcière Agatha Harkness, ennemie de la Sorcière Rouge dans la…