Avant-Première VO: Review Uncanny X-Force #31
14 septembre 2012[FRENCH] Alors que Wolverine et X-Force reviennent du futur, ils doivent espérer qu’il est encore temps d’arrêter la corruption du jeune Genesis, clone d’Apocalypse. Il faut dire que la Brotherhood continue avec les arguments chocs. Et X-Force ne connaissant guère que la violence, est-ce que l’équipe pourra trouver une autre solution à la situation ? C’est pas gagné…
Uncanny X-Force #31 [Marvel Comics]
Scénario de Rick Remender
Dessins de Phil Noto
Sorti aux USA le mercredi 12 septembre 2012
Uncanny X-Force s’est construite sur une question simple : Si vous étiez en mesure d’assassiner Hitler alors qu’il était encore enfant, empêchant ainsi tous les morts qu’il est destiné à provoquer, le feriez-vous ? Plus encore la série a poussé plus loin l’équation, en posant une autre problématique: Quoi que ce soit votre choix, serait-il moral ? Ces derniers mois Rick Remender a apporté une variation avec le jeune clone d’Apocalypse, accepté dans les rangs de l’académie Jean Grey. Là pour le coup il ne s’agit plus de savoir si on tue un jeune Hitler. Genesis est – peut-être – plus proche d’un Anakin Skywalker que la Brotherhood tente de faire basculer du côté obscur. Ca, on le savait déjà à la lecture des épisodes récents mais si on regarde bien Uncanny X-Force #31, on s’apeçoit que Remender induit une autre couche. Au sein de la Brotherhood on se rend compte que la plupart des membres se manipulent les uns les autres. Si Daken prend plaisir à corrompre un élève de Wolverine, Sabretooth s’amuse visiblement à pousser Daken contre Wolverine. Mystique se sert de Sabretooth et Shadowking de manières différentes mais manipulation il y a là aussi. Tout comme Shadowking joue avec les souvenirs de l’Omega Clan. La série est comme un jeu de poupées russes.
Phil Noto se glisse très bien dans le fauteuil du dessinateur de la série. Il ne se renie pas, ne va pas à l’encontre de son style… mais perpétue encore toujours l’ambiance d’une série où, si on aura vu des crayons aussi différents que ceux d’Opena ou Ribic, aura conservé de bout en bout une forte identité. C’est aussi vrai pour la manière d’écrire les personnages. Remender est ici bien plus intense, plus efficace, que dans Secret Avengers : Pour preuve son dialogue avec Deathlok, qui pourrait en remontrer à l’Architecte dans Matrix II (sauf qu’ici il y a le doigté et l’humour du scénariste). Il ne reste plus que quelques mois d’existence pour cette série, remplacée dans le cadre de Marvel NOW. Mais il serait très étonnant que d’ici là l’équipe créative se plante. Quand tout sera dit, Uncanny X-Force s’imposera très certainement comme un run mémorable. Le genre de choses qui fait référence…
[Xavier Fournier]