Avant-Première VO: Review Uncanny X-Men #1
9 janvier 2016[FRENCH] Tous les X-Men ne vivent pas cachés. Dans le chaos mutant qui suit Secret Wars, Magneto dirige une branche plutôt « badass » qui ne supporte pas que les mutants se planquent. Une équipe qui vaut surtout par ses individualités (avec le retour d’Archangel a sa version la plus intéressante), malgré un agenda un peu aléatoire.
Uncanny X-Men #1 [Marvel Comics]
Scénario de Cullen Bunn
Dessins de Greg Land
Parution aux USA le mercredi 6 janvier 2016
Pendant que les X-Men de Storm ont appris à se cacher ailleurs, Magneto et ses troupes continuent d’opérer dans le vrai monde, refusant que leurs pareils jouent la fuite… Au point d’attaquer un convoi transportant des mutants qui ont fait le choix d’être plongés en hibernation en attendant que cela passe. Si cette première mission a l’avantage de placer (un peu) la philosophie de cette branche des X-Men, je reste pour ma part surpris que Magneto n’a pas d’autres priorités plus urgentes qu’aller décongeler quelques mutants en leur faisant la morale, un peu comme si le danger ne venait pas de l’extérieur. Un autre écueil, à ce stade, c’est le manque de coordinations autour des titres Marvel en ce qui concerne les caractéristiques de la M-Pox. Dans Uncanny Avengers il semble y avoir un remède tandis qu’All-New X-Men ne mentionne pas vraiment un danger immédiat. Du coup, comme les règles changent un peu dans toutes les revues il est difficile de prendre la mesure de l’intervention et de sa clique (est-ce qu’ils exagèrent ou bien sont-ils dans le vrai ?). Le premier réflexe, en voyant cette nouvelle mouture d’Uncanny X-Men, c’est de penser très fort à l’Uncanny X-Force de Rick Remender. La présence de Psylocke, Archangel (mystérieusement revenu à son état « métal ») et Sabretooth (en lieu et place de Wolverine) y est pour beaucoup. Même l’ajout de Magneto, en un sens, conforte cette idée. Reste M (Monet) qui est un peu l’intruse dans la liste, que l’on n’attendait pas là… mais que pour le coup Bunn et Land peinent à gérer. Elle ne ressemble pas à Monet (aussi bien dans l’apparence que dans le comportement) et sur le coup, sachant que Mystique est supposée intervenir plus tard dans la série, je me suis demandé un instant si ce n’était pas plutôt Mystique se faisant passer pour (encore que cela ne marcherait pas, M faisant usage de ses propres pouvoirs).
« … Never wanted to be a mutant. I just.. wanted to dream. »
Mais en fait Cullen Bunn fait autre chose que ça. D’une, jusqu’ici il était au scénario de la série solo de Magneto et ce Uncanny X-Men est un peu dans la continuité du titre précédent (où Erik/Max se sentait un peu seul et recrutait même les Marauders). De l’autre, on sent vraiment une communauté d’architecture avec Sinestro (écrit par le même auteur) et cette manière qu’ont ses Yellow Lanterns à se bâcher pendant la bataille. M et Sabretooth, par exemple, c’est typiquement ça. Encore que ça n’empêche pas d’ébaucher des choses intéressantes avec Creed, en insistant sur sa nouvelle mansuétude. Il y a donc des choses intéressantes qui se dégagent, même si on ne sait pas encore totalement où ça va. Pour les dessins, Greg Land reste Greg Land. Ce n’est pourtant pas celui des premiers épisodes de Spider-Woman l’an dernier. En dehors du fait que Psylocke est supposée ressembler à une poupée Barbie asiatique depuis l’époque de Jim Lee, Land fait donc de la « fille à forte poitrine » mais pas dans des poses qui font spécialement détourées d’un mag porno ou pas avec ce expression souriante « top model » qu’il a pu coller partout dans d’autres projets (Ultimate Power par exemple). Il n’en reste pas moins que la narration graphique est chaotique, bien que ça se laisse lire. Uncanny X-Men attire par son casting et son potentiel. Le côté « force d’intervention » nous ramène aussi un peu vers des séries des années 90, ce qui sonne un peu « anachronique » vu ce que Marvel produit en ce moment (Extraordinary X-Men ou Mighty Thor par exemple), mais pas désagréable pour autant. A voir sur la durée.
[Xavier Fournier]