Dessin de Carlos Pacheco, Jorge Molina, Rodney Buchemi
Sortie aux USA le mercredi 30 novembre 2011
Pendant le plus clair des années 80/90, Mister Sinister fut une sorte de fourre-tout. Un généticien doué mais sans objectif clair qui parfois voulait tuer Cyclops et le reste des X-Men… Et d’autres fois se comportait comme un simple observateur qui voulait les éviter pour ne pas créer de paradoxe temporel. Franchement son absence des séries X-Men ces dernières années n’avait pas laissé un grand vide. Et voici qu’en quelques épisodes Kieron Gillen a remis au centre de la table sa capacité à s’améliorer et à devenir un adversaire de plus formidable. Un peu « trickster » mais aussi un peu Doctor Doom de l’ère classique (en un sens le « hacking » du Dreaming Celestial n’est pas très différent des épisodes où Victor Von Doom volait les pouvoirs du Silver Surfer), revoici donc Sinister ranimé en ennemi qui a toujours une longueur d’avance. Tout le talent du scénariste consistant à ce que parfois on change d’avis d’une case à une autre et que la supériorité, tout en étant réelle, ne vienne pas enlever tout suspens, bien au contraire…
Niveau casting, les X-Men principaux (Cyclops, Emma…) ne sont pas forcément ceux qui sont le mieux mis en évidence. D’une part on sent bien que Gillen garde une tendresse certaine pour Hope Summers mais il garde aussi quelques bonnes phrases pour Namor, personnage cynique qui ne croit ni au rêve de Xavier ni à celui de Scott et qui ne manque jamais une occasion de souligner qu’il se taperait bien la blonde de service (d’ailleurs je ne sais pas si c’est volontaire mais ça fait assez écho au dernier numéro en date de FF où il a un peu la même approche). Les fans des X-Men habituels ne doivent cependant pas paniquer. On sent que si l’auteur les place dans un rôle relativement muet c’est aussi pour les placer sous le regard de Sinister, qui les juge avec un angle extérieur (et égratigne l’égo d’Emma au passage). On appréciera aussi que le Dreaming Celestial ne soit pas seulement un gimmick pour justifier l’histoire mais que son activation attire aussi une meute extra-terrestre. On sent que le scénariste s’intéresse aux conséquences de choses qui resteraient sans écho sous d’autres plumes. La multiplicité des Sinisters a aussi, scénaristiquement, quelque chose que j’ai tendance à rapprocher des Excalibur d’Alan Davis, avec un mélange de sensations de danger et d’ironie. Et puis comme le tout est servi par Carlos Pacheco (renforcé par Jorge Molina et Rodney Buchemi) les choses continuent d’aller dans une très bonne direction…
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