Avant-Première VO : Review Uncanny X-Men Annual #2
19 janvier 2009[FRENCH] Plein feux sur Emma Frost! Une Emma seule, sans les limitations morales des X-Men et de son Cyclops chéri, revenant sur les lieux de ses anciens péchés pour mieux y retrouver une ancienne flamme. Matt Fraction nous éduque sur une période de sa vie qu’on connait peu : Celle où même les Uncanny X-Men ignoraient son existence. Et sur fond de passé, d’anciennes alliances reprennent de l’actualité. Mais pas forcément celles qu’on pourrait envisager…
Uncanny X-Men Annual #2 [Marvel]
Scénario de Matt Fraction
Dessins de Mitch Breitweiser & Daniel Acuna
Sortie américaine le mercredi 21 janvier 2009
Il y a des semaines comme ça… C’est la loi des séries. Parfois dans l’arrivage quelques maigres titres occupent l’espace mais l’envie n’y est pas. Et parfois, ouf, c’est bien le contraire qui arrive et les scénarios inspirés se suivent… C’est le cas cette semaine on dirait. Une manière de voir l’affaire serait de dire que Dark Reign booste l’imagination des auteurs mais en l’occurrence, pour ce qui concerne plus particulièrement Uncanny X-Men Annual #2, l’explication me parait toute autre : Prenez Matt Fraction et demandez-lui de gratter dans le passé révolu des personnages et il saura bien souvent vous ramener une pépite. La preuve est faite avec cet annual qui explore les relations de la White Queen avec une autre tête pensante du « Dark Reign ». Entre révélations et tranches de vie (la réception du Hellfire Club, c’est quelque chose…), Fraction forge une relation que nous ignorions totalement mais agît de manière à la rendre à la fois réaliste et torride.
Il y a bien une petite erreur chronologique (pas très importante en fait) qui place Selene dans le Hellfire Club avant qu’Emma Frost ait affronté Phoenix pour la première fois mais globalement le contenu de l’épisode est trop riche pour être réellement handicapé par cette peccadille. Franchement, même en aimant bien que la continuité soit respectée, ce petit écueil n’arrive pas à gâcher une histoire qui connecte à nouveau l’univers des X-Men avec un très ancien mutant. Et les termes du pacte valent le détour, promettant des retombées futures. On est un peu dans le même registre que ce flashback de Deadly Genesis qui montrait Emma a ses débuts dans le Club (en strip-teaseuse) tout en lui donnant des connexions jusque-là ignorées. On est aussi un peu dans un cas à la Illuminati… Mais l’effet est surtout décuplé par le fait que Fraction joue le va-et-vient entre deux époques (dessinées par Mitch Breitweiser & Daniel Acuna), gérant à la fois les racines passées et les effets dans le présent. Bref, Emma Frost en solo telle que scénarisée par Fraction se révèle un personnage encore plus imprévisible qu’à l’accoutumée… Jusqu’à la fin, on se demande ce qu’elle va faire et quand elle le fait… On se dit qu’il lui faudra forcément payer l’addition un jour. Au point que plus qu’un seul annuel, j’en reprendrais bien tout une minisérie White Queen sur le même principe, à la condition que Fraction soit à la barre. D’une manière générale, je suis aussi impatient de voir ce que l’auteur va faire des suites de cette histoire, sans doute appelées à se répercuter sur la série Uncanny X-Men mensuelle…
[Xavier Fournier]