Dessins de Mike Dowling
Parution aux USA le mercredi 4 novembre 2015
Le titre même d’Unfollow (et le nom de l’arc, « 14O characters ») respire les réseaux sociaux et une société connectée. Et je ne peux pas dire que je me sois engagé dans la lecture en étant super-confiant. Quand les comics tentent de la jouer tendances et technologies actuelles (ou tout au moins « projection dans le futur proche d’une technologie actuelle), c’est bien souvent aussi vite démodé que maladroit, ça court après la mode plutôt que de la comprendre. Dans le passé récent DC Comics s’est amusé à mettre en scène une élection par réseaux sociaux dans the Prez, par exemple, sans vraiment explorer le fond à hauteur de l’ambition. Mais Unfollow est totalement autre chose. Un célèbre milliardaire choisi de léguer sa fortune à 140 parfaits inconnus à travers le monde. Aussitôt, les personnes concernées s’aperçoivent qu’une nouvelle appli est apparue sur leur téléphone, leur conférant cette fortune. Et d’emblée, on comprend qu’ils comptent en faire des choses radicalement différentes selon leur niveau social ou leur philosophie. Ce que les héritiers ne savent pas – mais que le lecteur découvre, lui, dès les premières pages, c’est que la « liste » cache aussi visiblement un cadeau empoisonné et qu’il n’est pas du tout évident que les 140 s’en sortent indemnes. A partir de là, on peut se demander pourquoi le légataire a monté une telle machination.
« I will show mankind its true face. »
Rob Williams commence ici une histoire qui, dans la structure et dans le ton, évoque beaucoup de choses. Précisons qu’il ne s’agit pas de dire qu’il aurait copié dans le tas mais bien qu’on est tenté de ranger certains éléments constitutifs d’Unfollow quelque part entre 100 Bullets (la citation de Brian Azzarello sur la couverture n’est pas hors de propos) ou Sense8 (à défaut de parler de superpouvoirs, il s’agit bien de personnes nées à travers le globe qui sont unies par cet héritage et le secret qu’il cache). C’est prenant. Ce premier épisode se lit trop vite, il faut le dire. Et le dessin de Mike Dowling est parfois un poil figé, bien que l’artiste compense cette tendance par une maîtrise du traitement graphique. Mais c’est incontestablement prenant. Difficile de savoir si Unfollow entend s’ouvrir au fantastique (l’apparition d’un félin étrange laisse entendre que oui). Mais l’entame que nous trouvons ici n’a pas à rougir en face de certaines séries Image. Savoir, ensuite, où Williams et Dowling vont nous promener, c’est une autre paire de manches. Est-ce une sorte de Battle Royale qui s’annonce ? Mysère. Mais, contrairement à ce que laisse entendre le titre, quand on lit Unfollow #1 on n’a pas envie de « d’arrêter de suivre ». En tout cas pas si le récit est à la hauteur de ce démarrage.
[Xavier Fournier]
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