Avant-Première VO: Review Walking Dead #102
19 septembre 2012[FRENCH] Rick Grimes continue de se traîner un tonneau de culpabilité de la taille d’une remorque. Il en est convaincu: Un de ses amis les plus proches est mort à cause de ses choix. Grimes ne se voit plus mener ses troupes au combat, sachant le prix à payer. Mais est-ce que ses ouailles seront du même avis que lui ?
Walking Dead #102 [Image Comics]
Scénario de Robert Kirkman
Dessins de Charlie Adlard
Sorti aux USA le mercredi 19 septembre 2012
Pas de zombie dans ce numéro et même pas, à proprement parler, d’antagonisme (le seul représentant du camp adverse étant un prisonnier qui a finalement peu de temps de parole). Si conflit il y a, c’est bien un conflit interne, qui se déroule d’abord et avant tout à l’intérieur de Rick. Au demeurant sa problématique ressemble à celle qu’il a connu à la veille d’affronter le « Governor ». Mais il a vu ses amis tomber les uns après les autres ces derniers mois. Et aller au combat voudrait encore dire sacrifier d’autres vies. Alors le héros principal préfère… baisser les bras. La seule solution c’est d’éviter tout combat. Un choix surprenant, atypique, qui ne ressemble pas aux méthodes habituelles, manichéennes, des comics (y compris pour la plupart des comics non-super-héroïques). Mais attention à l’effet montagne russe. Robert Kirkman joue avec les sentiments des personnages, avec leurs lassitudes autant que leurs frustrations. Tout le monde n’est pas prêt à accepter cette nouvelle optique. Rick va devoir parlementer avec Andrea ou même Michonne…
Si ce numéro ne privilégie pas l’action, il est par contre assez révèlateur de la personnalité des héros. Et c’est d’ailleurs à verser au crédit de Kirkman et d’Adlard : au bout de 102 épisodes, même certains des personnages les plus anciens de la série sont capables de surprendre par leurs revirements. Il faut dire que les auteurs ne s’enferment pas dans un état, dans une recette. Michonne, Rick et les autres sont des êtres « vivants » (un comble dans une série zombiesque de ce type) qui sont capables d’évoluer mois après mois. Jusqu’à la dernière page les choix des uns et des autres restent mystérieux, captivants. Walking Dead joue à fond la carte du suspens et on ne peut se dire qu’une chose… « Mais, bon sang, qu’est-ce qu’ils vont faire après ? »
[Xavier Fournier]